[Vidéo] Thomas Bourgin (KTM), victime d’une chute...

liaison : 4km | SS : 416km | liaison : 50km | Total : 470km
Cette nouvelle étape de l'Africa Eco Race est très différente des précédentes, beaucoup plus roulante. Côté navigation, moins de notes, mais gare aux ondulations souvent piégeuses.

Jusqu'au km 40 la piste est belle, on enchaîne ensuite sur un plateau rapide en hors piste. La passe à négocier est visible d'assez loin. Après le premier CP, place à un grand chott et à un plateau sur 45 km. Il faudra garder un œil sur ses caps pour ne pas s'écarter du bon chemin… Direction ensuite…un volcan qu'il faudra d'abord monter puis traverser avant de redescendre. Les premières dunettes feront leur apparition avant d'entrer dans l'oued Drâa. Ce sera ensuite le fameux Erg Chegaga puis le lac Iriqui…De quoi en prendre plein les yeux !

Vendredi 31 décembre 2010

Copieux menu que celui du réveillon de l’an pour les concurrents de l’Africa Eco Race® dont la troisième étape, la plus longue de cette édition, sillonnait sur les contreforts de l’Atlas avant de s’immerger dans les dunes géantes de l’erg Chegaga pour débouler ensuite à toute allure sur le lac Iriki, en direction de Foum-Zguid. Après deux premières journées galère, Jean-Louis Schlesser et Céline Merle-Beral (Buggy Schlesser) remettent les pendules à l’heure en catégorie auto, tandis que Willy Jobard et sa KTM hybride posent leur emprunte sur la course moto. Enorme rebondissement en catégorie camion avec l’abandon probable du Hongrois Miklos Kovacs (Scania), lauréat de l’édition 2010, pris au piège dans un oued, avant même d’aborder les dunes ocres de Chegaga…


Variée à souhait, la plus longue spéciale de cette Africa Eco Race® 2011, tracée sur plus de 416 kilomètres entre El Mdouara et Wad Tissint offrait un menu de réveillon trois services aux équipages en course. Du technique, du franchissement et du pilotage : de quoi pousser tout le monde à reprendre du… désert , même jusqu’au bout de la nuit! Après leurs déboires des deux premières étapes, Jean-Louis Schlesser et Céline Merle-Béral, sa nouvelle équipière de charme, ont littéralement survolé cette spéciale. Ayant choisi, comme l’y autorise le règlement de s’élancer dans le top 10 (9e position) ce matin, le lauréat des deux premières éditions a littéralement avalé la concurrence tout au long de la journée. Seul le duo franco-suisse formé par Jérôme Pélichet et Eugénie Decré parvint à résister à la tornade bleue. Premier à franchir la ligne d’arrivée, le Bowler Wildcat semblait faire grise mine avec un moteur en piteux état. Comme si le mauvais sort avait décidé de le frapper, à un an d’intervalle, précisément au même endroit. Troisième de l’étape et, désormais deuxième au général, le Belge Jacky Loomans (Nissan Pickup) réussit, lui aussi, la bonne opération du jour, tout comme le Buggy MD de Jean-Noël Julien et le Buggy VW TDI du Belge Stéphane Henrard qui complète le top 5 du jour. Et si d’autres, comme François Lethier (Buggy Schlesser), Patrick Sireyjol (Buggy SMG), Mido Abouyoussef (Desert Warrior) et Régis Delahaye (Buggy MD) perdaient du temps, pour d’autres, en revanche, la nuit du réveillon s’annonçait plutôt fraiche, dans les dunes de Chegaga, notamment pour Hubert Auriol et Jean-Paul Forthomme (Buggy Predator), stoppés net au kilomètre 268 de cette spéciale avec des ennuis de variateur…

Du côtés des motos, Willy Jobard et sa KTM hybride ont largement marqué cette étape de leur emprunte. Décidant de faire parler son expérience, le pilote français prit une initiative très payante. Premier de l’étape avec plus de 2 heures d’avance sur son plus proche poursuivant, il prend déjà une option… déterminante sur la victoire finale. Rude journée en revanche pour le jeune et décidé à repartir aujourd’hui. Malgré un gros hématome à la hanche et une panne d'éclairage dans les 100 derniers kilomètres de la spéciale, il réussit à rejoindre le bivouac dans la fraiche nuit marocaine. Etape difficile aussi pour Norbert Dubois (KTM), victime d’un bris d’émetteur d’embrayage.

La catégorie camion a, elle aussi, vécu son lot de rebondissements. Lauréat l’an dernier, le Hongrois Miklos Kovacs (Scania), très en verve depuis le départ de Nador, a littéralement explosé le train avant de son camion gisant, ventre à terre, plusieurs dizaines de mètre après la sortie d’un oued. En très mauvaise posture, le ‘colosse du Danube’… aux pieds d’argile était, au bord de l’abandon. Si elle reprend la tête des opérations, malgré le bris d’un support de cabine, la Portugaise Elisabete Jacinto (MAN) devra néanmoins se méfier d’un autre Slave. Vainqueur de l’étape, le Tchèque Tomas Tomecek (Tatra) a, en effet, fait parler son immense expérience du désert… et de l’Afrique en particulier. Troisième de l’étape, le Belge Noël Essers complète le podium du jour en fêtant, au passage, ses 67 printemps…





ILS ONT DIT...
MOTOS
Willy Jobard (Fra/KTM 525) : « Après deux étapes collégiales, j’ai voulu ouvrir les gaz en grand dès le début sur les grands plateaux. La tactique a été payante car j’ai bien passé l’erg de Chegaga que je connais bien. A l’arrivée, je ne m’attendais pourtant pas à un tel écart. »

Thomas Bourgin (Fra/KTM 450) : « J’avais encore fort mal à la cheville, suite à ma chute d’hier. La direction de course m’avait autorisé à aller jusqu’à CP1. La douleur était forte. J'ai quand même réussi à rejoindre le bivouac, qui plus est sans lumière dans les 100 derniers kilomètres... Je ne veux pas quitter cette course qui est, pour moi, un rêve grandeur nature… »