Dakar 2013 - Et maintenant, en piste

Dakar Rallye-Raid

Après les trois journées de vérifications techniques et administratives, les concurrents du Dakar sont prêts à s'attaquer aux 8500 kilomètres de route, de pistes et de dunes qu'ils devront parcourir entre Lima et Santiago. Les rivaux de Cyril Despres et de Stéphane Peterhansel sont dans les starting-blocks…

L'essentiel c'est de participer, disait l'ancien. Et la maxime vaut aussi sur le Dakar, où une grande majorité de pilotes s'estimeraient déjà comblés par la perspective d'une arrivée à Santiago dans deux semaines.
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Ce n'est absolument pas le cas d'une poignée de champions baignés dans la culture de la gagne. Ce sont eux qui ont en grande partie attiré l'attention des spectateurs venus assister à la dernière journée des vérifications, dans le district côtier de Magdalena Del Mar. A cet égard, il n'y a pas lieu de s'interroger sur les dispositions d'esprit de Cyril Despres, qui répond sans ambiguïté à la question du podium final qu'il imagine dans 8500 kilomètres : « Moi je me vois en haut, et les autres font ce qu'ils veulent ! » . Le ton est donné, et le quadruple vainqueur défend aussi l'idée que cette concentration totale sur sa propre performance reste une des clés du succès. D'ailleurs, le discours de rivaux rejoint le même principe, par exemple dans les mots de Joan Barreda, son plus proche adversaire lors du rallye du Maroc il y a quelques semaines : « Je suis serein. Et le forfait de Marc Coma ne change pas les données du problème. Le but c'est toujours de gagner, et il y a simplement un prétendant de moins. Maintenant, il reste à continuer de travailler » . Francisco « Chaleco » Lopez, éternellement « content de (se) retrouver au départ » , dissimule avec le sourire ses ambitions, tandis que David Casteu, qui s'est ressourcé en randonnant dans l'Atlas marocain avant de rejoindre le Pérou, se sent « ému de m'engager sur mon 10ème Dakar. J'ai suffisamment prouvé que je savais terminer cette course. Ce que je souhaite, c'est de bien rouler ! » En langage de motard niçois, on entend ici un candidat au podium final.

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Le titre à conquérir en autos semble encore plus ouvert, et les principaux intéressés jouent volontiers la modération, insistant dans l'ensemble sur les incertitudes créés par une réglementation qui cherche à équilibrer les performances. Giniel De Villiers, prétendant à la victoire s'interroge sur « le potentiel de tous les buggys, qui vont gagner en puissance et son peut-être les grands bénéficiaires du nouveau règlement », tandis que sont team manager chez Toyota Overdrive, Jean-Marc Fortin, assume de façon plus directe le rôle dans lequel il imagine ses pilotes : « Nous sommes là pour jouer les emmerdeurs ». Du côté des buggys, justement, Guerlain Chicherit se reconnaîtrait probablement dans cette posture, bien qu'il ait opté plus sobrement pour la devise « catch me if you can » sur le flanc de sa voiture : « C'est exactement mon état d'esprit. Je ne sais pas où me situer, mais je vais rouler comme je peux, et l'idée c'est d'être devant ». Egalement en deux roues motrices, Nasser Al Attiyah place assez haut le potentiel de son tout nouveau véhicule : « Honnêtement… elle est très rapide. Mais ce n'est pas parce qu'elle est rapide qu'elle va gagner ». Son coéquipier Carlos Sainz, qui a déjà appris la patience à son époque Volkswagen, voit l'horizon un peu plus loin : « C'est une voiture faite pour gagner le Dakar, mais je ne sais pas si ce sera cette année. Notre point faible, ce sera peut-être la fiabilité ». Les appétits ne manquent pas, mais les Mini du team X-Raid gardent légitimement la faveur des pronostics. Stéphane Peterhansel, l'homme aux 10 victoires sur le Dakar, désigne sans hésiter un adversaire : « Le rival, c'est De Villiers ». Mais ses coéquipiers Nani Roma et Krzysztof Holowczyc bouillonnent aussi à l'idée de donner leurs premiers coups de volant de l'année. Quant à Robby Gordon, l'éclat de son Hummer donne une idée de son excitation à défier les favoris.

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En camion, c'est Ales Loprais qui s'imagine en arbitre de la course au titre bien que le calendrier de la saison ne lui ait par permis de se présenter avec le véhicule qu'il comptait préparer : « J'ai mon bon vieux Tatra. Ce n'est pas le camion le plus rapide, ni le plus puissant, ni le plus récent, mais nous espérons bien gagner quelques spéciales. Car nous avons le plus gros cœur, et ce sera notre meilleure arme ».

ASO/ Owaka


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