Africa Race [Vidéo] Plongeons dans une immensité de sable, Mauritanie...

BOULANOUAR > GUELB AGANTOUR
Etape 7 - 4 janvier 2011

SS : 372km - liaison : 20km | Total : 392km
ETAPE 7: BOULANOUAR-GUELB AGENTOUR

Bienvenue en Mauritanie ! Toujours aussi belle et prenante. Les concurrents plongeront dans cette immensité de sable. Un grand moment pour tous les amoureux du désert…

La spéciale est belle et les dunes sont bien là… Au programme, de la diversité : beaucoup de hors piste, alternance de plateaux rapides, de végétation, de vallées herbeuses, d'herbe à chameau très espacée, de franchissement de dunes et de parties empierrées. La patience sera récompensée !

Commentaires:

Un oiseau bleu pour le Wildcat ?

En entrant en Mauritanie, pays de sable et de vent, l’Africa Eco Race 2011 a encore relevé un peu le niveau de difficulté. Autant dire que nombre d’équipages se souviendront de cette 7e étape, tracée de main experte par René Metge entre Boulanouar et Guelb Agantour: 371,72 kilomètres de très haute volée avec des dunes redoutables, mais aussi beaucoup de navigation…


Plantages, pelletages, jardinage etc… C’est le grand lexique des galères qui fut nécessaire pour traduire cette 7e étape de l’Africa Eco Race, la première sur le sol mauritanien. Crépitant à tout va, ‘radio bivouac’ annonça les événements en cascade. Avant le premier point de contrôle du jour, dans les dunes décrites comme anodines par le directeur de course, bon nombre d’équipages éprouvaient déjà les pires difficultés à s’extirper du sable mou, mais aussi des dénivelés atypiques façonnés par les intempéries des derniers mois dans la région. Une pluviométrie inhabituelle ayant repeint en vert ce désert pourtant habituellement tellement aride .

Premier au départ et … premier sur la ligne d’arrivée, à quelques encablures d’Akjoujt, Jean-Louis Schlesser (Buggy Monster) conserve son brevet d’invincibilité sur l’année 2011. Quatre victoires d’étapes d’affilées pour le ‘boss’ et Céline Merle-Beral, son équipière, plus bleue encore que le fameux buggy de Mouans-Sartoux. Quatre frappes chirurgicales permettant à la ‘flèche bleue’ de remonter, quatre à quatre, les places au classement général, où il talonne désormais le Bowler Wildcat de Jérôme Pélichet et Eugénie Decré de moins d’un quart d’heure. Comme l’an dernier, sur cette même étape, les buggies Schlesser s&# 8217;offrent même un beau doublé, puisque François Lethier et Konstantin Zhiltsov coupent la ligne juste devant le couple franco-suisse. Deuxième au départ, Régis Delahaye et son buggy MD ont accumulé les ennuis: roue avant éclatée, direction assistée, flexible de freins… on en passe et des meilleures ! Egalement en proie à des problèmes de direction assistée sur son Buggy VW TDI, alors qu’il avait repris Pélichet et Lethier, le Belge Stéphane Henrard finit quatrième voiture de cette étape dantesque, derrière l’étonnant Tatra du Tchèque Tomas Tomecek.

Impérial, le géant de Dolomuc, attendait patiemment son heure et l’entrée en Mauritanie pour frapper un grand coup. C’est chose faite ce soir, puisque Elisabete Jacinto (MAN), leader depuis le deuxième jour du rallye a pu vérifier à ses dépens que le fond de l’erg était mou… La Lusitanienne perd près d’une heure et… sa première place au classement général…



ILS ONT DIT

MOTOS

Thomas Bourgin : « Malgré mon entorse de la cheville et mon hématome à la hanche, je serre le dents tous les jours pour repartir. Je veux absolument atteindre Dakar car, étant petit, je suivais tous ces pilotes des grands rallyes africains avec mon père. Ce serait un rêve qui se réalise… »

AUTOS

Jean-Louis Schlesser (Fra/Buggy Original) : «C’était costaud. Très costaud. Les dunes, la nav… tout ! Là, René Metge a frappé très fort. Cela faisait des lustres que je n’avais pas connu pareil enchaînement de difficultés… Il y a pas mal de concurrents qui vont souffrir sur cette étape. Déjà un gros morceau en Mauritanie. »

François Lethier (Fra/Buggy Original) : « Enfin une étape sans souci. Konstantin a fait une super navigation sur cette étape très difficile. Si toute la Mauritanie est de ce niveau, tout reste possible au classement général… »

Jérôme Pélichet (Fra/Bowler Wildcat) : « Il est trop fort ce Jean-Louis ! Je pensais qu’on allait pouvoir faire jeu égal sur ce terrain, mais il nous en a encore repris. Je me demande vraiment comment il fait ! Demain, dans la boucle, il va falloir que notre Wildcat sorte ses griffes. Aujourd’hui, nous avons pris deux oiseaux dans l’habitacle. Nous avons pris le temps de les enterrer… »

Stéphane Henrard (Bel/Buggy VW TDI) : « Nous étions très bien partis. Nous avions repris Lethier et Pélichet lorsque la direction assistée du buggy a lâché. Cela nous a considérablement compliqué la tâche. Mais la voiture marche bien dans le sable. Il falloir que cela sorte un jour. Dans le désert, il faut pouvoir être patient… »

Kees Tijsterman (P-B/Proto Cherokee) : « J’ai pris beaucoup de plaisir sur cette étape. Là, je retrouve l’Afrique comme je l’ai toujours connue. Tout s’est bien passé, hormis un peu de surconsommation. Nous finissons quasiment en panne de gasoil… »

Patrick Sireyjol (Fra/Buggy SMG) : « Nous avons malheureusement dû nous arrêter à deux reprises sur des ennuis mécaniques. D’abord un flexible de frein, puis le graissage de l’axe arrière… Au total : près de 2 heures perdues sur la piste. »


Mido Abouyoussef (Egy/Desert Warrior) : « Notre problème du jour fut la perte d’emblée du 5e rapport de boîte de vitesses. Du coup, nous avons perdu beaucoup de temps dans les portions rapides de part et d’autre des dunes. »

CAMIONS

Tomas Tomecek (Tch/Tatra) : « Tout ce que j’espérais au départ de cette étape était d’atteindre l’arrivée. Il fallait continuer à rouler, sans jamais s’arrêter. C’est que j’ai réussi à faire. Mais je suis heureux d’être là. »

Elisabete Jacinto (Por/MAN) : « Nous avons connu d’énormes soucis pour franchir les dunes. Le sable était tellement mou. Mon camion est lourd, plus lourd que le Tatra. En dégonflant les pneus, deux ont fini par déchaper. »