Une Course, une Aventure, une performance sportive, BRAVO aux "Exceptionnels".

Africa Eco Race Rallye-Raid

Les « Exceptionnels » sont de retour, ils ont repris leurs activités, et nous font un bilan de l’Africa Eco Race 2012. Gilles et ses problèmes mécaniques, ému et heureux de voir le Lac Rose. Thomas, le seul « sans assistance », le « Mac Gyver » du rallye. Et Christophe qui termine 5ème avec un souvenir inoubliable des dunes mauritaniennes et de cette arrivée côte à côte avec ses amis. Tous unanimes à dire que c’est un Rallye Raid qui mérite son slogan « Sur les traces de Thierry Sabine » du Paris-Dakar...

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[*]Christophe Conreau termine 5ème au scratch, une très belle performance, quand on sait ce que les motards ont pu endurer... Bravo !!!
Il nous raconte sa course, son aventure, ses émotions... jusqu'à l'arrivée à Dakar.

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"Difficile de revenir à la civilisation…
Je veux tirer un vrai coup de chapeau à l’organisation qui ne laisse rien au hasard, voyez plutôt, l’armada… je commencerais par Lydie toujours aux petits soins avec nous, les bivouacs à taille humaine (sans prendre référence sur un autre rallye !!!) Les repas, de vrais repas... pas de la bouffe… La sécurité : 3 hélicos avec médecins, les CP au Top et très sympa … Bref, tu n’es pas qu’un numéro de course !!!
Pour ce qui est du parcours, Très difficile, certains diront trop difficile, peut-être, mais je peux dire « je l’ai fait !!! ». Au Maroc les spéciales étaient très variées et dès le début j’ai pu apprécier le coup de patte de René sur la navigation, je me suis perdu dès les 10 premiers kilomètres… Faute d’attention à la lecture de mon RB. J’étais plutôt à l’aise et dans le rythme au Maroc jusqu’à une chute à la 5éme spéciale, pas de gros bobo, un hématome à la hanche. Mais la suite c’est du délire, les 2 premières étapes mauritaniennes fût l’enfer, sur la première je perds l’embout de pot je roule en échappement libre, infernal, sympa le CP2 il me fournisse des boules Quies. Suivant le road book après quelques cordons de dunes nous pensions que le plus difficile était passé. Mais un nouveau cordon de dunes ; d’un sable très mou sur 45 km. J’ai désensablé une dizaine de fois, j’étais cuit, j’en pouvais plus ….et la moto s’arrête !!!... plus rien je pensais bien que ça pouvait venir de l’alimentation, mais rien à faire. Je lève la tête et je vois l’hélico de René. Je lui fais signe « c’est la fin, mais j’ai soif !!! Plus d’eau dans le Camel ». Il se pose à cent mètre de moi et on discute au moins une demi-heure, il me laisse de l’eau et repart pour avertir le camion balai. Par réflexe, j’appuie sur le démarreur, c’est pas vrai elle redémarre !!! , j’y croyais pas,… je pense qu’elle a tellement chauffé que ça a fait vaporlock, (le moteur est tellement chaud que le mélange carburant n’est plus suffisant pour le fonctionnement du moteur). René m’a vu repartir j’étais partagé entre plusieurs sentiments, celui de dire «je vais encore en chier, mais je le terminerais ce Dakar »… La hargne l’a emporté, je termine de nuit, je vois des lumières, et je me dirige vers elle, je suis complètement paumé. Heureusement une voiture n’est pas loin et je la suis jusqu’au bivouac. Quel soulagement !!! La 2ème était annoncée plus facile. Il n’en fut rien après 60km de roulant, ce fut des dunes, des zones trialisantes une ancienne piste à caravane puisqu’il y avait des kerns, avec très peu de visible. Magnifique, une entrée dans une gorge de roches noires, sur 25km, majestueux, j’ai pris mon pied.
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Et je croise Oscar, Xavier et Schlesser. Encore une surprise de René…On jardine tous dans cette vallée pour trouver une sortie au bout d’une demi-heure avec une montée infernale de 200m. Même Jean-Louis s’y est pris à plusieurs fois… Sorti de là, un oued asséché et des dunettes très molles, « Tchernobyl » 1h00 pour faire 4 km, impossible… et puis roue avant complètement bloquée dans le sable, j’ai du attendre l’aide d’une voiture pour m’en sortir !!!
Merci… J’en pouvais plus, j’étais au bout, à l’épuisement. La voiture m’annonce que la spéciale a été neutralisée au km 276. L’organisation ne voulait pas prendre le risque de perdre d’autres véhicules puisque les « camions balais » étaient encore dans la spéciale de la veille.
L’avant-dernière étape a été pour moi, la plus pénible, j’ai roulé toute la journée avec le stress, la boule au ventre, la peur de ne pouvoir terminer, la peur de casser… Sur les 100 derniers km, je me suis arrêté une dizaine de fois…, vérifier la mécanique, pour repartir, très dur, très long… plus de rythme……L’angoisse de ne pas voir le Lac Rose le lendemain…
Je savais qu’une fois fini cette étape, la dernière ne serait plus qu’une formalité…
Et puis la plage, l’émotion commence, départ en ligne… et l’arrivée sur le LAC ROSE. C’était la délivrance… Pour profiter un maximum de ce moment au combien important après 12 étapes. Nous nous sommes regroupés avec Thomas, Gilles, Bertrand et moi pour faire le tour du Lac… partager ce moment incroyable… Et passer la ligne d’arrivée ensemble…L’émotion était si forte que les larmes coulaient sous les casques…
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Passage sur le podium, arrosé de champagne, et direction DAKAR. Et là, je dis que les dieux étaient avec moi, à 2 km de l’hôtel, le joint de sortie de boîte qui explose… Plus d’huile dans la boîte… Je n’ose imaginer si ça m’était arrivé sur l’avant dernière spéciale.
Je n’aurais pas pu faire la totalité de la course si je n’avais pas pris d’assistance. Merci à Nomade Racing, très pro, performant et sympathique…Merci à Cédric, Jérôme et Manu… »

Une dernière question Christophe tu repars l’année prochaine ou tu fais le Dakar : « Pour avoir fait un Dakar, le choix est vite fait je choisis l’Africa Race, c’est La Course que les motards doivent découvrir, certains diront qu’il est plus difficile de trouver des sponsors, mais si t’es pas dans le top 10 (et encore), on ne te voit pas… Donc les sponsors ne le font pas parce que tu fais le Dakar, mais pour toi… Et puis tu auras plus d’images, sur un Africa Race que sur un Dakar.
T’as qu’à voir la vidéo du résumé de la course !!! Magnifique, que de souvenirs.
Avec un départ de Saint Cyprien et une arrivée à Dakar, je pense qu’aujourd’hui c’est le Dakar à l’ancienne : convivialité, solidarité, beauté de l’Afrique…
Après 2 semaines de récupération, pour me remettre de mes émotions… Je dis pourquoi pas le refaire ??? »


[*]Gilles Vanderweyen... a bien représenté la Belgique, malgré une panne qui lui fait perdre quelques places au général, il est sur la ligne d'arrivée. Conquis par cette course il reviendra l'année prochaine???...

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"J'ai vraiment été conquis par cette édition 2012 de l'Africa Eco Race (AER) et je ne souhaite qu'une chose pour l'organisation: que ce rallye fasse vraiment concurrence au Dakar un jour parce qu'il le mérite. Les spéciales étaient vraiment à la hauteur, dures physiquement avec beaucoup de nav' à travers des paysages magnifiques. Comme m'a lance Christophe a mi-course: "il s'est pas foutu de notre gueule René!"
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En ce qui concerne ma course, j'ai bien roule au Maroc, sagement mais avec un bon rythme. J'etais 8eme a la journee de repos et avec peu d'écart avec les 4 pilotes devant moi. Ensuite, j'ai eu un problème mécanique sur la première spéciale mauritanienne a 30 bornes du CP2 (kilo 206)...ma pompe a injection m'a lâché. Résultat: moto sur le camion balai, qui par manque de chance n'est arrive au bivouac que le lendemain après midi...conclusion: beaucoup de pénalités et une dégringolade au classement. Mais ce qui est bien avec ce rallye, c'est que j'ai pu repartir et que j'ai atteint le lac Rose, qui était mon but ultime (en plus le jour de mes 39 ans!!). Je regrette juste d'avoir du jeter les gants sur 2 spéciales en Mauritanie parce que c'est là que les mecs en ont chié grave et j'aurais voulu connaitre ce moment. Mais c'est la course.

Il y a évidemment de petites choses perfectibles dans l'organisation (j'espère qu'ils me liront), par ex.: Faites nous des bivouacs dans des endroits de rêve, pas au bord des routes!!!!" mais globalement c'est un bilan très positif.

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Chapeau aussi a Manu et ses mécanos (de Nomade Racing), ils ont fait un super boulot et nous ont soignes aux petits oignons. Et puis finalement, bravo a Norbert (Dubois) et Xavier (Moreau), tous deux assistés par Nomade Racing aussi, pour leur 2eme et 3eme place respective sur le podium. Vraiment des pilotes qui m'ont apportés beaucoup; chacun a leur façon. Et puis comment oublierais-je Christophe, qui a fait une super course, et a été puisé dans ses derniers retranchements quand il le fallait!! Bon, il a complètement vidé son Honda; mais il est dans les premiers de cette course; donc je dis chapeau!!!

Voila, en un mot, Venez nombreux sur l'AER 2013 parce que ça en vaut vraiment la peine!!"



[*]Thomas Schattat... Quel personnage !! Le seul "sans assistance" et qui refusait de faire transporter sa moto sur les liaisons trop importantes, il vit son aventure comme un Paris-Dakar d'antan... On ne peut qu'être admiratif... Bravo !!! Je vous laisse découvrir son récit franco-allemand...

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"Au Maroc les étapes étaient très empierrées avec la conséquence que ma moto commençait de se décomposer (on dit ca?). J'ai perdu plusieurs écrous et vis, un jour j'ai même perdu mon sabot avec les vis de 8mm qui le fixaient. J'ai eu de la chance, j’ai pu le remettre. Les fixations de mon carénage se sont casées, celle de mon roadbook aussi. J'ai fixé tout ce qui s'est décomposé, le sabot, mon carénage et des vis divers. J'ai même dû refaire des pièces de fixation à la main pour le carénage, trois des quatre pièces étaient cassées. Heureusement mon camion avait une perceuse et une disqueuse qui m'ont aidées plusieurs fois.

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Concernant la fixation du roadbook: Le truc alu était cassé et il y avait une équipe camion belge qui on essayait de le souder. Mais ça n'a tenu que 10 km. Alors, j’ai du me débrouiller. J.L Schlesser m'a fourni une pièce de fer dont lequel j'ai coupé des pièces avec la disqueuse et la perceuse et de la colle époxy cela a tenu jusqu'au bout. Ma jante avant était fissurée à cause des pierres et mon pneu arrière (le pauvre) était complètement fini après le Maroc.
Le sable en Mauritanie était très mou, plusieurs fois ma roue avant disparaissait complètement dans le sable. J’ai du dormir dans les dunes, j’étais très fatigué, il ne faisait pas froid, je n'ai même pas eu besoin de ma couvert de survie. J'étais sur le sommet d'une dune et pouvais entendre les voitures ensablées jusque tard dans la nuit. J'ai bien dormi et le matin il était plus facile de désensabler la roue avant. Le sable change avec l'humidité et la température.
L'assistance médicale s'occupait des concurrents d'une façon exemplaire.
Le road book était très précis, je ne me suis pas souvent perdu. Chapeau à l'organisation!
Malheureusement la distribution d'informations était faible même avant le départ (règlement et liste des engagés publiés tard par exemple) et pendant la course. Infos publiées tard et enlevées très tôt le matin.

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Concernant l'organisation: Plus ou moins parfait. Les étapes étaient parfois beaucoup plus difficiles que prévu, c'était probablement à cause de la météo qu'on ne peut pas prévoir.

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Mais mon résumé de tout: Il m'a fait plaisir et je peux recommander cette course. Répétition possible...
Au retour de Sète j'ai acheté une moto en France, une WR450 (quelle surprise) avec un moteur cassé (culasse foutue). Le plan est de réparer le moteur, immatriculer la nouvelle (elle a le cadre alu maintenant) et de retrouver un kit Rally. Mais ca va durer plusieurs mois....

Pour un nouveau Africa Race ensemble, peut être en 2014??"


Bravo!!! Thomas et un petit coucou à Vishakha son épouse, qui était inquiète de ne pas voir arriver Thomas à la première spéciale en Mauritanie... C'est sa plus une grande fan !!!

Merci à tous ceux qui ont soutenus les Exceptionnels.

Les exceptionnels nous ont fait vibrer pendant ces 12 jours intenses de course.

L'effet mythique du LAC ROSE restera pour toujours...
A très bientôt,

Laurent Owaka
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