[VidéoS] Rallye-raid Dakar 2012 - Infos des motards - Etape 8

Despres offre la 20e à Coma… La 8ème spéciale, longue de 477km entre Copiapo et Antofagasta, avait pourtant mal commencé pour Marc Coma, premier à s'élancer en piste. Victime d'une petite erreur de navigation dès les premiers kilomètres de course, le tenant du titre lâchait d'entrée près d'une minute… Mais c'est au km 11 que la course va basculer. Toujours en tête sur la piste, le Catalan évite un rio boueux et poursuit sa route, tandis que derrière lui, Cyril Despres se fait piéger. Le leader du général y plante sa machine, entrainant avec lui Paulo Gonçalves, blotti dans sa roue… Les deux hommes perdront près de 10 minutes et beaucoup d'énergie pour en sortir. C'est ainsi un boulevard qui s'ouvre devant Coma, et le tenant du titre va largement en profiter ! Informé des malheurs de son rival, le Catalan « ouvre en grand », au risque de faire souffrir sa monture qui le forcera à ralentir le rythme en fin de parcours. Reste, qu'au final, il remporte sa 20e victoire sur le Dakar, la 4ème cette année, avec 7'00 d'avance sur le Portugais Ruben Faria, et 7'10 devant le Portugais Helder Rodrigues.

Une situation qui entraînera cependant une correction à l'arrivée de la part des officiels moto : l'organisateur ayant modifié le parcours du jour, après le passage de la 7ème moto, afin de ne pas bloquer la caravane dans ce rio boueux, la direction de course a décidé de décompter les temps d'arrêts de Coma, Despres, Gonçalves, Rodrigues, Farres Guell, Ullevalseter et Casteu. Conséquences, au général, Marc Coma s'empare bel et bien du pouvoir au général, 1'26 devant Cyril Despres. Derrière la lutte pour le podium est toujours en cours entre Helder Rodrigues, 3e, 20'51 devant David Casteu, nouveau 4e. Paulo Gonçalves pointe lui désormais au 5e rang, 2'19 derrière le Français.



Retrouver l’émission de Gérard Roltz FRANCE4

# 21 , Johnny AUBERT (FRA) KTM RALLY-REPLICA
Belle étape pour Johnny avec un premier top 10!

La journée de repos de la veille a permis à Johnny de se ressourcer: un peu de bon temps avec une nuit à l'hôtel, un rendez-vous sous l'hospitalité RedBull Chili… mais pas mal de travail avec la préparation de la semaine à venir: nettoyer les affaires, préparer le roadbook, quelques conseils mécanique de Seb… tout s'est enchainé très rapidement!
Johnny a pris le départ de la spéciale de 477 kms en forme !
Même si ce "jour de rentrée" n'était pas le plus difficile aussi bien techniquement qu'en terme de navigation, il en était néanmoins le plus long!
Jo a été tout de suite dans le coup et a bien géré toutes les étapes de navigation. Il a seulement perdu une petite minute n'étant pas bien calé sur son roadbook. A l'arrivée, il s'est dit satisfait de ce résultat et content de ne pas avoir subi la poussière!
En terminant à une belle 10ème place, il remonte à la 17ème position au classement provisoire.

Inside…
La semaine recommence sur les chapeaux de roues! A peine rentré au bivouac, le dorénavant rituel quotidien se met en place!
Aujourd'hui le plus gros travail sera celui du road book, l'étape de demain promet d'être difficile et la concentration commence dès maintenant!
Le kiné du team rentrera ensuite en scène pour décontracter les muscles meurtris par cette longue journée avant de diner et de dormir pour être en forme demain matin!

Merci à tous pour vos messages de soutien que je ne manque pas de lui rapporter au quotidien!


# 33 , Thierry BETHYS (FRA) YAMAHA
Une longue reprise.
Une bonne journée de repos pour recharger les batteries et récupérer physiquement et la course reprend… Il faut vite se remettre dans le bain, ne pas oublier que la concentration est un des maîtres mots pour aller au bout.
Au départ de la partie chronométrée à 8h28, l’étape allait nous montrer différents visages. La première partie nous emmenait sur des pistes sinueuses et des rios, où poussière et cailloux étaient omniprésents.
La suite était beaucoup plus plaisante pour moi. A l’image des pistes de cross, il y avait comme des appuis sur l’extérieur des virages qui se prenaient gaz en grand. Le gros piège, c’était des rochers à éviter.
Puis le sol s’est ramolli jusqu’à devenir du fesh-fesh, le road-book annonçait régulièrement des dangers de niveau 2 et 3, c’est à dire sérieux. Et dans ce cas-là, je privilégie la prudence.
Pendant 150/180 km, l’étape nous a offert de grandes lignes droites très rapides. J’aurais pu mettre à fond mais là encore je ménage la moto, Lima est encore loin. Les 100 derniers km, c’était l’enfer, la piste était hyper piégeuse, je ne voyais que mon road-book, ne me demandez pas ce qu’il y avait autour… En revanche, je me sentais super bien et roulais à un bon rythme, pas de grosse fatigue.
Je termine 33ème de l’étape et pointe 28ème au général. Demain sera encore une longue spéciale qui doit se terminer avec la très longue descente vers Iquique. Pur bonheur en perspective !
Bonne soirée,
Thierry.


#14 , David CASTEU (FRA) YAMAHA 450-WRF-Rally
Ce lundi, premier jour de la 2e semaine du Dakar, les concurrents avaient au menu une longue spéciale de 497 km, entre Copiapo et Antofagasta.

Dès le km 10, David, ainsi que Coma, Despres, Gonçalves, Rodrigues, Farres Guell et Ullevalseter étaient stoppés par la boue. Ayant dû modifier leparcours après leur passage, la direction de course décidait d’ajuster les chronos de ces sept pilotes. Au classement général, Marc Coma s’empare bel et bien du pouvoir, mais seulement 1?26 devant Cyril Despres. Derrière la lutte pour le podium est toujours en cours entre Helder Rodrigues, 3e devant David Casteu, nouveau 4e et Paulo Gonçalves 5e.

Bonne opération pour David, 8e de l’étape, qui gagne une place au classement général provisoire et se rapproche du podium. Ce mardi, la 9e étape amènera les concurrents d’Antofagasta à Iquique dans une spéciale de 556 km pour 9 km de liaison. Au programme, à la fin de la journée, les pilotes s’offriront la fameuse descente d’Iquique pour une plongée sur l’Océan Pacifique ...




#2 , CyrilDESPRES (FRA) KTM450cc-Rally
Entre la voiture d'ouverture qui est passée il y a deux jours et aujourd'hui il y a eu un torrent de boue. Ce n'était donc pas signalé par le road-book, et j'ai été le premier à me faire piéger. Je ne pouvais pas l'éviter. Je vais attendre la décision de l'organisation, parce qu'après le passage d'Ullevalseter, Goncalves et quelques autres, ils ont contourné la course, sinon il y aurait eu 200 véhicules bloqués dans la boue. Alors je ne vois pas pourquoi je serais le seul à payer avec eux...



#111 , Sylvain ESPINASSE (FRA) SHERCO
Sylvain continue son apprentissage du Rallye-Raid et d'un certain état d'esprit... Celui de la débrouille, pour ne pas dire de la démerde ! « C'est pas la plus belle étape du rallye...très longue et super cassante. Aujourd'hui, c'était vraiment pas drôle, je ne me suis pas régalé et j'ai subi... Mais bon voilà, je continue mon bonhomme de chemin... Dites au fait... j'ai eu un problème d'essence avant le CP1... Vous n'auriez pas oublié de me faire le plein d'essence hier soir ??” Une chose est sûre, nous étions deux hier soir à faire les pleins des trois réservoirs des deux motos en course. Fuite ou siphonage en règle pendant la nuit ?? Allez savoir...! A partir de demain, c'est certain, nous re-contrôlerons les niveaux le soir et le matin. “Donc à 20 km du CP1, panne sèche !!! Je trouve un motard qui veut bien m'en passer un litre. J'écope avec le couvercle de la trousse à outils, mais je ne vais pas bien loin...!!! Je trouve alors des locaux qui sont au bord de la piste avec deux motos de tourisme. Ils m'en donnent un peu plus et je peux reprendre ma course sereinement. Cette route vers Lima est décidément pleine de surprise !!!”


#112 , Yannick GUYOMARC’H (FRA) YAMAHA WRF
Yannick : Salut Fred, je suis arrivé au bivouac, il est 20 :00.
Fred : Salut, c'est bien, tu n'arrives pas trop tard, ça te laisse un peu de temps pour toi et la moto.
Yannick : Oui, d'ailleurs j'ai été interviewé par quelques journalistes, ca devrait passer bientôt à l'émission Bivouac.
Fred : Tu as l'air en forme, alors comment va la moto? Tu as semblé rouler assez lentement aujourd'hui ?
Yannick : Oui, j'ai des problèmes de fuite d'huile. Cela a commencé au moment de partir dans la spéciale. J'ai essayé de réparer après le départ, mais ça a continué de fuir. Alors j'ai roulé doucement pour surveiller la fuite. En espérant que ça ne s'aggrave pas. Maintenant que je suis au bivouac, je vais pouvoir réparer. Je crois que c'est le joint du couvercle de la boite de filtre à huile. Je vais le changer.
Fred : D'autres soucis ?
Yannick : Pas trop. Le réservoir essence n'est plus un problème mais j'ai encore quelques soucis de « vapor-lock ».
Fred : Justement, où est-ce que l'essence chauffe ? Dans une durite ? Dans le carburateur ?
Yannick : en fait c'est dans le carburateur. J'ai conservé sur la moto la ligne d'échappement d'origine. Elle passe trop près du carburateur. Alors il chauffe. J'ai fais un petit bricolage qui a permis d'éloigner un peu le carburateur, ce n'est pas parfait, mais c'est mieux...
En revanche, j'ai eu un vrai souci hier soir au bivouac de la journée de repos. Depuis le départ, ma poignée d'accélérateur ne revient pas bien. Je pensais évidement à un problème de câble. Je le démonte et réalise alors que le problème est dans le carburateur. Difficile de réparer un tel problème tout seul. Je suis allé voir Franck Helbert avec le carburateur. Il ne lui a pas fallu plus de quelques minutes pour comprendre. Une petite pièce à l'intérieur était mal remontée...
Franck m'a encore bien dépanné...
Fred : Ca commence à faire pas mal. Heureusement rien de définitif.
Yannick : non, heureusement. Mais il est vrai que n'ai reçu la moto que 8 jours avant le départ. C'est très tard pour tout vérifier... Mais je suis content de la moto, elle marche bien, le moteur est bon.
Fred : C. Despres s'est « tanqué » dans la boue. Ca lui a coûté la place de leader. Tu le savais ?
Yannick : Non, mais j'ai bien failli moi aussi plonger dans ce torrent de boue. J'y serai encore c'est sûr ! Bon, je vais aller m'occuper de la moto, je vais pouvoir aller me coucher tôt. Car en dehors de la nuit précédant l'étape annulée, je dors peu...
A ce moment de la discussion, il est un peu plus de 20:00, heure du rallye (minuit heure française). Nous calculons qu'il en a pour 3 heures maximum avant d'aller se coucher : entretien moto, préparation du road-book, dîner, il sera au lit vers 23:00.
A mon réveil, ce matin, je découvre un SMS de Yannick envoyé à 5 :22 heure française, donc 1 :22 du matin pour lui...
« Finalement, je me couche seulement maintenant... Au retour du repas, il restait juste à remettre les 2 vis du réservoir arrière. Je pensais les avoir perdues sur la piste.
Mais impossible d'en visser de nouvelles... J'ai tout essayé ! Finalement je réalise que la tête de chaque vis a été cisaillée... Du coup, la soirée se complique car je ne peux pas me passer de ces 2 vis.
Ce sont ces vis qui maintiennent le réservoir arrière à la boucle arrière du cadre de la moto.
Heureusement, Dominique Marquant - un pilote moto avec qui je me suis souvent « tiré la bourre » lors de mes premiers rallyes – passait par là. Il est maintenant mécanicien dans le team AL Desert. Dominique et les autres membres du team m'ont réglé le problème en moins de 2 heures !
Je leur dois une fière chandelle !
Cette année, nous sentons les teams très présents avec nous. Ils n'hésitent pas à nous aider quand il y a un problème. »


#87 , ChristopheMEILLAT (FRA) KAWASAKI KLX450R
La boucle se présente comme le gros défi de la première semaine, bien que le début de spéciale, parcouru sur pistes au milieu des collines et des cactus, puisse paraitre inoff ensif. Mais ensuite, le poids des kilomètres accumulés depuis Mar del Plata devrait se faire ressentir, précisément au moment où s'enchaîneront de gros paquets de dunes. Le dernier cordon à franchir, si proche et pourtant si loin de l'arrivée, pourrait prendre des allures de bivouac déporté au beau de milieu du désert. Heureusement pour les retardataires qui planteront la tente, le règlement autorise les véhicules à se présenter jusqu'à 18 h 00 pendant la journée de repos.

#40 , Mathieu SERRADORI (FRA) KTM
Mathieu par téléphone à 20h50(Fr) :
On y est ! On a envoyé mais on s’est perdu apres le km 300 et on a bien perdu une dizaine de minutes. Dur dur encore aujourd’hui et un peu déçu d’avoir perdu du temps parcequ’on était sur une bonne cadence. Beaucoup de poussière en début de spéciale sur la partie rapide. Bon on y est, c’est le repos ! Je rappelle plus tard, bises a vous tous.



#86 , Jes MUNK (DNK) KTM450
Lors de la journée de repos à Copiapò, Jes reçu la visite bien sympathique de ses copains, Henriette Thim et Lars Hojberg, en voyage tous deux à moto d'Alaska jusqu'en Patagonie.
Ce matin, la course est repartie de plus belle mais le Dakar reste le Dakar, la course la plus dure au monde. Jes découvre petit à petit cette école de la vie et la hauteur du défi qu'il s'est lancé. Aujourd'hui, il a été à nouveau confronté à des difficultés hors normes mais le pilote de Silkeborg s'est accroché et est arrivé au bivouac d'Antofagasta.
« Au km 80, raconte le Danois éreinté à l'arrivé au bivouac, ma moto a commencer à perdre sérieusement de l'huile et soudain ma botte a pris feu ! J'ai paniqué et je me suis jeté dans un trou ! Heureusement, le feu s'est éteint et j'ai réussi à rouler jusqu'au CP1 où j'ai cherché de l'huile. Ce sont les gars d'une voiture de la télévision qui m'ont dépanné. Tous les 50 km, je m'arrêtais pour remettre de l'huile et ensuite, j'ai rencontré des militaires m'ont rempli 6 bouteilles de coca cola que je versais au fur et à mesure dans le moteur. J'en pleurais sur la spéciale, je veux arriver à Lima ! Mais voilà, j'ai réussi à rallier Antofagasta ! »
Gilbert a rapidement découvert la cause de la fuite d'huile, un petit bout de plastic de l'allumage qui s'est cassé. Demain sera un nouveau jour et une nouvelle spéciale... jusqu'à Iquique et la fameuse descente vers l'Océan

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