[Vidéo] Eric Palante - Malle Moto - Dakar 2013 et 2014...
Dakar Rallye-RaidEric Palante repart sur le Dakar 2014 pour une nouvelle aventure en « malle-moto ». Vous pouvez lire et écouter ce qu’est « l’aventure du Dakar » avec les récits étape après étape que vous retrouverez sur son site http://www.palante-roadbook.be/ . « Étape très difficile qui s'est poursuivie par la séance de mécanique toute la nuit afin de remplacer l'embrayage. Décidément, être de la malle (pilote sans assistance), c'est faire preuve de masochisme. Mais j'aime ça ! »
Eric Palante - Dakar 2014
« Si se retrouver coucher avec la moto est un classique, j'ai vécu "la" chute... celle qui fait mal. Pas à moi, mais à Mamba. Les dégâts concernent la tête de fourche et surtout le bloc instruments. Plié, un peu éclaté, j'ai finalement réussi à réparer grâce à l'entraide d'un pilote Français. Focalisé sur cet incident, je remarquais après 15 km que j'avais également perdu le clapet de mon filtre à air. Et hop, 2 km dans l'autre sens pour, heureusement, le retrouver.
Je croyais avoir vécu le pire, mais malheureusement, je tombais en panne d'essence au km 215, à moins de 30 km de l'arrivée. C'est un Péruvien qui me donnait les 3 litres afin de rallier celle-ci et alors que je pensais être au bout de mes peines, je tombais à nouveau en panne de carburant à 1,9 km de la ligne finale. Je couchais alors Mamba et récupérait ainsi le peu du précieux liquide qu'il restait dans le fond. Plus d’une heure de perdue… Journée "galère" ! »
« J'ai passé un long moment avec comme compagne de route la pilote de quad Camelia Liporti. On se passait et repassait suivant le profil de la piste, mais qu'est-ce
qu'elle envoie ! Je comprends pourquoi elle est 14e au général quad. Il faut dire que le Yamaha est un 700 cc, pour 450 à Mamba.
Je ne suis pas prêt d'oublier l'accueil à Cordoba. Des signes de la main, une petite tape sur l'épaule à chaque arrêt, les gâteaux offerts... Super sympa ! »
« En confiance, je me lançais dans cette 10ème étape avec l'espoir de remonter au classement. C'était franchement bien parti.
Mais il était dit aussi que rien ne me serait épargné pour ma 10ème édition à cette épreuve. Ainsi au km 135, je constatais que le réservoir arrière s'était détaché et balançait sur la chaîne.
Pratiquement cisaillé, je récoltais le peu d'essence qu'il restait dedans et de le transférer dans celui avant. L'opération prit un peu de temps car ayant perdu ma trousse quelques kilomètres plus tôt, je me retrouvais sans outils pour remettre le tout en état.
Au moment de redémarrer, Mamba refusait tout service. J'ai tout tenté, été aidé par un autre concurrent qui m'a donné une bougie neuve, on a même tracté la moto, mais rien n'y a fait. Après des heures de tentatives, le constat était aussi amer que cruel et l'abandon inéluctable.
Déçu, frustré, c'est en hélicoptère, Mamba pendue au bout d'un câble, que je rentrais au bivouac.
Des regrets, oui bien sûr, j'en ai. Mais restons positifs, cette aventure mécanique mais aussi humaine n'a aucun équivalent de par le monde. Les images se bousculent dans ma tête... Je ferai le point quand je serai de retour à la maison. »
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Eric Palante / Owaka