Convivialité sur le Raid Passion Désert, en piste pour revivre la 8ème...

Raid Passion Désert Raid

Le raid s'est terminé lundi soir, dans le très luxueux hôtel « Royal Mirage » à Fès. Les visages sont tannés par le soleil et le vent, les traits tirés par la fatigue mais la tête remplie d'images superbes et de souvenirs impérissables.
L'ambiance « fin de raid » est toujours un peu particulière, chacun ayant le souci de la liaison de retour, regagner Tanger Med avec notre précieux chargement, acheminer le convoi sans encombres et ramener tout le monde à la maison ! Toujours un peu tendu ! Franck et Karen qui ont piloté l'ambulance pendant le raid, depuis que je l'ai déposée à Agadir, sont repartis par avion et les gens de l'association Bouniat doivent venir la réceptionner au port, la clé me revient dans les mains et je reprends donc le grand volant du camion rouge pour la dernière fois.
Et pour les nostalgiques voilà une rétrospective….

Vendredi 27 avril : Prologue

L'envie de rendre le Raid Passion Désert VIII encore plus passionnant que le précédent a poussé Yves et ses équipes sur les pistes marocaines pour des recos en novembre 2011, suivies d'un long travail de fourmis réunissant différentes compétences : techniques, logistiques et administratives. Le résultat sera, nous le souhaitons vivement, à la hauteur de vos rêves !
Le chargement des différents engins en provenance de toute la France, de la Belgique ou de la Suisse, s'est effectué sur plusieurs jours avec un point culminant pour la journée du 21 avril à Mazan où toutes les bonnes volontés se sont associées. L'impressionnant convoi de pas moins de 5 fourgons, 6 pick up, 21 4x4 dont 5 équipés pour l'assistance médicale, une ambulance et 11 remorques, a pris la route à 2h du matin dans la direction de Barcelone. La traversée vers Tanger a été ponctuée de différents grands moments de partage à l'occasion de piques-niques géants où petits plats, charcuterie diverse et variée ont rejoint quelques douceurs, le tout arrosé d'anis, de malt ou de raisin !
Cette petite croisière a permis de faire connaissance avec nos premiers concurrents : un quadeur, nos motards routiers et une partie des équipages 4x4. Le groupe s'annonce sympathique. Une halte bénéfique à Assilah nous a permis de reprendre tranquillement la route vers Marrakech. La solidarité a comme toujours bien fonctionné pour rendre ces quelques 600 km le plus agréable possible en échangeant les volants au gré des envies. Mardi soir, Marrakech et le très bel hôtel Campaville nous ont accueillis. Certains n'ont pas résisté à l'envie de se rendre en ville et l'aventure dans cette circulation insensée et à première vue complètement anarchique, les a bien sûr enchanté !
La route vers Agadir s'est poursuivie dans le franchissement des différentes côtes qui ont acheminé notre lourde caravane vers le point de départ du raid. Les deux jours suivants, après la grosse épreuve du déchargement, de la disposition du parc et du rangement du matériel, quelques moments de douceur marocaine ont ravi l'assemblée : baignade épuisante dans la piscine, marche éreintante dans les boutiques, dégustation de poissons frits ou grillés aux guinguettes du port, séance de torture dans les spas avec hammam et massages, promenades et découvertes en tout genre !
Un pique-nique est organisé ce midi, au bord de l'océan, sur la route d'Essaouira, qu'on se le dise !
Heureusement que la réception nos amis concurrents est prévue cet après-midi et que le raid est sur le point de démarrer, on aurait pu prendre goût à l'insouciance !

Toute l'équipe de SRA et Sud Expé Dream-Team, vous souhaite la bienvenue !

BONNE AVENTURE A TOUS !

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Samedi 28 avril : Boucle d'Agadir, dunes océaniques.


Le raid commence après une nuit légèrement pluvieuse et un petit matin frais. Agadir subit les vents océaniques mais le soleil apparaît rapidement.
Les motards sont les premiers à s'élancer sur le road-book n °1, quelques minutes après notre équipe d'ouvreurs à moto : Chantal, Claude, Christian et Philippe.
Un contrôle technique placé à une trentaine de kilomètres permet de vérifier les compteurs et donnera les relevés nécessaires à Jean-Claude pour attribuer à chacun un coefficient correcteur appliqué pour l'exactitude du classement. Notre ami Schandel en binôme aujourd'hui avec Jane et José, ferme le passage à 11 h 20.
Il y a quand même quelques malchanceux : Maurice, le 239 en Honda 400, n'a parcouru que les 5 premiers km, qu'il a d'ailleurs trouvé très jolis ! Bon joueur ! Son moteur a probablement avalé un élément indigeste qui l'a contraint à un retour au parc, au guidon de sa moto perchée dans la benne du pick up de Cyril ! Par solidarité, ses copains Laurent et Eric l'ont soutenu pendant cette difficile épreuve, annulant de ce fait, leur propre manche. Pas grave ! Demain, Maurice, sur une moto de location sera au départ !
Le deuxième guignard, Simon, dossard 218 a cassé un roulement de sortie de boîte, à 40 km du départ. Sa moto est à son tour chargée sur le pick-up bleu-violet et Cyril échange sa copilote Nadège contre le malheureux Simon. Retour au parc pour réparation !
De très jolies pistes en crête nous accueillent et la traversée de plusieurs hameaux isolés nous rappelle que les enfants ont une impressionnante envie d'écrire ! Nous surprenons à plusieurs reprises, de gros lézards très colorés et des écureuils gris dégustant les baies des magnifiques arganiers centenaires qui jalonnent le parcours.
Les Oscars 6, 17 et 18, donc Pascale et François, Luce et Christophe, Yveline et Jean-Luc, valident courageusement le passage des concurrents au CP situé non loin du village d' Immouzzer, en plein vent, par 12° ! La localisation du CP, à la jonction des itinéraires « piste » et « route », nous renseigne du passage des motos routières . Tout le monde apprécie les petites routes, la vallée du Paradis, les lacets qui s'enchainent avec plaisir jusqu'au col à 1563 m, le passage dans les gorges, et les cascades d'Immouzzer.
Les motards (piste) s'accordent une pause pour un petit repas frugal, pour la plupart constitué de barres de céréales, biscuits et boissons, selon la profondeur des poches ! Les équipages 4x4 profitent de plus de confort et d'une intendance à toute épreuve pour se concocter un solide casse-croûte !
Sur les pistes qui serpentent, les crêtes se succèdent, entrecoupées par des descentes vertigineuses vers des oasis verdoyants qui contrastent avec les strates rouges qui nous entourent. Les petites pluies nocturnes n'ont pas retenu la poussière qui envahit l' habitacle des véhicules, le nez et les yeux de nos amis motards. Quelques épingles ont dû donner des cheveux blancs à certains pilotes ! La dernière libère notre vue vers l'océan et sa barrière de rouleaux écumants.
Agadir est en point de mire, la route nous ramène à l'hôtel où l'apéritif d'ouverture sera une sympathique occasion de discuter de cette 1ère étape tranquille et sans difficulté, mais riche en très jolis paysages !
… BONNE NUIT ET A DEMAIN, LES COPAINS !!!

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Dimanche 29 avril : Agadir / Tafraout


Aujourd'hui, le raid se déplace vers le sud- est. Le départ de la première moto est donné dès 8 h car l'étape s'annonce un peu longue : 322 km dont 165 de piste.
Après les 30 premiers km de chauffe, le road-book nous invite à longer l'océan.
Le CP 1 installé par les Oscars 5 et 16, Gene et Jacou, Chris et Daniel, face à l'océan, accueille en premier l'équipe routière par le petit café matinal, apparemment bien apprécié ! Les premiers motards « piste » ne tardent pas à montrer leurs crampons !
Une piste roulante nous attend pour traverser avec plaisir une succession de petits hameaux où les sourires édentés des enfants nous saluent gentiment. Les arganiers sont encore très nombreux dans cette terre ocre et sèche, on traverse aussi quelques oliveraies argentées intercalées de petites cultures clôturées par des rangées de figues de barbarie en pleine fleur. On croise des femmes voilées sur des mules chargées de petit bois. Les salutations sont amicales et les groupes d'enfants attirés par le passage des premières motos agitent joyeusement les mains, nous applaudissent en criant des encouragements, certains d'assister à un grand rallye ! Nous empruntons ensuite un petit goudron en direction de Lakhsas, les étendues de terre rouge et caillouteuse, parsemées de touffes épineuses ravissent des troupeaux de moutons et de chèvres gardées par les enfants.
Le CP 2, où nos 2 paires de motards orga se relaient pour valider le passage des concurrents est judicieusement placé à la station service-bar-resto pour le bonheur de tous !
S'ensuit une belle succession de passages en fond d'oued, bordés de figuiers, de tamaris, de lauriers roses, de cactus touffus et bien sûr d'arganiers ! Le soleil nous accompagne mais aussi un sérieux petit vent plutôt frais et les différents passages de col entre 1200 et 1300 m d'altitude nous font sortir petites laines et coupe-vent !
Le CP 3, courageusement tenu par les Oscars 9 et 10, Yvette et Jean-Claude, Christine et Eric ne se prête malheureusement pas à une longue pause, situé en plein vent, à 12OO m, tout le monde reprend rapidement la route sitôt les formalités accomplies ! Nous traversons des hauts plateaux, très ventés et au dernier col, l'altimètre affiche 1680 m, nous plongeons ensuite sur une jolie descente vers le « CP arrivée » où nos 2 familles d'Oscar, n° 8 et 15, Laurence et Stéphane, aidés de Julie et Pierre, le benjamin du raid avec ses 6 ans et demi, Sylvie et Michel, secondés eux, par Loïs, mettent les derniers tampons . Mais, l'étape n'est pas tout à fait terminée, il nous reste une dizaine de km de piste pour découvrir les rochers peints par l'artiste belge, Jean Verame et enfin atteindre Tafraoute, ville très propre, calme et accueillante où l'artisanat est très développé notamment pour la confection de babouches.
Les commentaires échangés autour d'une barquette de frites (et peut-être d'une bière ? ), laissent penser que l'ensemble des participants a apprécié cette jolie étape !
Nous ouvrons la rubrique « messages personnels » par un gros bisou à Bastien de la part de ses parents et de Loïs !
Grosses bises aussi à David et Mélanie et Mamie Régine ! Mille pensées affectueuses à nos amis Philou et Chantal !

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Lundi 30 avril : Tafraout / Tata


Traversée du village avec de belles photos de maisons adossées aux rocher à prendre.
Direction le col par lequel l'étape d'hier s'est terminée, et la température déjà fraiche ce matin, descend à 4° lorsque nous atteignons 1700m d'altitude. Ensuite nous descendons dans la vallée et nous suivrons des fonds d'oued une partie de la matinée: de magnifiques palmeraies nous offrent un océan de verdure dans cet environnement ocre et sec.
Nous laissons passer de grands troupeaux de chèvres noires sur la piste gardés par des femmes intégralement voilées.
Vue panoramique sur les mines d'or et la poussière nous accompagnera toute la journée mais le ciel bleu et la chaleur sont maintenant au rdv, avec 33° au plus chaud de la journée.
Au niveau des concurrents, 2 abandons sur panne pour les quads 302 et 303.
Mauvaise journée aussi pour l'orga avec un « tonneau » pour Jean Luc et Yveline qui sera sans gravité pour nos amis, mais dont le Patrol a légèrement changé d'allure...
Après ces péripéties, le chemin vers Tata emprunte les pistes du Dakar, pistes roulantes mais avec des pièges que chaque conducteur doit éviter.
Une bonne bière à l'arrivée, du rangement dans la voiture et nous sommes prêts à partir dès demain vers le sable …!!!

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Mardi 1er mai, mercredi 2 mai : Tata / Campement Chegaga et Chegaga / M'Hamid


Quelques heures d'interruption dans le suivi des infos, la connexion internet ne passait pas dans le désert !
La journée d'hier a bien commencé, avec des passages plutôt roulants, la traversée d'une magnifique palmeraie et la descente dans un splendide canyon ! Plein les yeux !
L'inquiétude est tombée sur le raid avec l'accident de Dan, quader n°319, quelques km avant le CP 3. Sur la grande piste du Dakar rendue dangereuse à cause de la poussière, Dan a percuté un cairn et a chuté lourdement. L'équipe médicale 54 de Clémentine et Dumè, sur place dans les 5 mn, a pu rapidement le prendre en charge afin de réaliser un bilan et les soins d'urgence adaptés. Le responsable médical, Alain était lui-même sur les lieux très rapidement. Le blessé a été perfusé, immobilisé et traité sur le plan antalgique avant d'être acheminé sur M'Hamid par une ambulance militaire, puis vers l'hôpital de Ouarzazate afin de subir un scanner et tous les examens nécessaires. Alain l'a accompagné jusqu'à sa prise en charge par l'équipe médicale de rapatriement. Nous savons aujourd'hui que son état s'améliore et nous lui souhaitons un prompt rétablissement. Bon courage, Dan, tu fouleras le sable du désert une prochaine fois, c'est sûr !
L'arrêt du side-car de Dominique et Christophe pour casse du moyeu de roue arrière, contraint l'équipage à finir chargé sur le pick-up d' Eric.
L'étape s'est terminée de façon un peu particulière, évidemment, à la fois pour ses copains de piste, pour les autres concurrents et pour les membres de l'orga, tous touchés. Quelques dunettes ont appelé les intrépides à venir les enrouler, en tirant un peu à l' Est !
L'arrivée a eu lieu dans un campement berbère très accueillant, à la décoration soignée, avec tapis, vaisselle typique, cuisine marocaine, couchage dans des tentes en poils de chèvres … Très agréable soirée ! Les pieds dans le sable, la tête dans les étoiles !!!
Le baptême du désert pour certains, des retrouvailles émues pour d'autres, tout le monde a trouvé son bonheur !
L'aube a sorti les curieux du lit, le lever du soleil toujours magique, nous a captivé !
Plusieurs équipes de l'orga, déjà sur le parcours depuis la veille, ont monté les CP ; les équipes médicales, réorganisées avec l'absence d'Alain et de Clémentine ( elle-même restée sur Foum Zguid après le transport de Dan), se sont rapidement rendues dans les dunes, en place pour quadriller l'erg de Chegaga.
Le départ, donné à 7 h 30 libère les fourmillements de poignée de gaz, et certains fougueux se retrouvent sur la fin de l'itinéraire, les ramenant vers M'Hamid, mais les éloignant du terrain de jeu ! D'autres, très attentifs, franchissent avec plaisir les différents cordons ! La magie du sable foncé fait son œuvre, tout le monde en prend plein les yeux !
Quelques petits malchanceux vivent des soucis mécaniques avec déception.
L'arrivée sur M'Hamid et au magnifique hôtel du pacha attend le raid avec plaisir ! Sa piscine, ses terrasses et ses musiciens berbères, sous une température estivale regonflent le moral des raiders et font le plaisir de tous !
Nous renouvelons les différents messages d'amitié pour nos amis et famille de France ou du bout du monde !
Le raid est très beau, mais nous pensons bien à vous tous
A bientôt !!!

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Jeudi 3 mai : M'Hamid / Erfoud


Aujourd'hui, une étape plutôt roulante m'a permis de préparer un peu l'édito de ce soir pour vous délivrer un peu plus d'infos.
Pour finir sur la journée d'hier, l'accueil très sympathique à l'hôtel « Le Pacha » à M'Hamid, où la piscine rafraîchissante, le buffet savoureux et varié, les chambres au décor soigné et la gentillesse du personnel ont reposé et détendu les organismes, qui, à mi-parcours, commencent à ressentir quelques tiraillements. Les douleurs musculaires, petits traumatismes et autres ampoules ou tendinites altèrent un peu la résistance des pilotes, mais les équipes médicales veillent au confort de chacun.
Le camion-atelier de Marcel a été le témoin de quelques changements de roues, d'embrayage ou de filtres à gaz oil, quelques points de soudure par ci, des coups de soufflette par là, un peu de graisse, quelques cm de scotch américain, de la « débrouille », une dose de patience et quelques volumes de savoir faire, les engins sont bichonnés et parés pour une nouvelle étape. Bravo aux pilotes et copilotes pour leur mécanique autonome et merci aux oscars-mécano, au pays des hommes en bleu !
Vers 20 h, tout le monde était réuni autour de la piscine pour la remise officielle de l'ambulance, généreusement offerte par les « pompiers du 13 » et acheminée par SRA, à l'association Bouniat pour le développement et la culture à Bounou, village voisin. La présence des autorités locales avec la venue du caïd de M'Hamid( le maire) a témoigné de l'intérêt de ce geste solidaire pour le transport des malades et des femmes enceintes vers Zagora. L'action fraternelle s'est clôturée par le verre de l'amitié accompagné d'un buffet provençal, préparé par l'organisation SRA.
Le petit matin a surpris les dormeurs avec les cris des paons, ânes et dromadaires ajoutés à l'appel à la prière lancé par le muezin de la mosquée de M'Hamid.
La 1ère moto quitte « Le Pacha » à 8 h, en direction des pistes caillouteuses de la frontière algérienne. Après le village de Nesrate, « l'autoroute » de Merzouga se dessine et le passage de petits cols nous dévoile un paysage lunaire à perte de vue. « L'auberge des Dinosaures » apparaît, motards et quaders profitent de cet arrêt bénéfique pour se ravitailler en essence et boissons. Les 4x4 apprécient également l'accueil amical où du thé à la menthe nous attend, chaud un peu fort et sucré, offert par la maison « Soyez le bienvenu ! » Échange de fruits et de quelques douceurs pour les enfants, qui d'ailleurs, ne demandaient rien. Choukrane
La traversée de l'oued Ziz, sec, heureusement ( quelques souvenirs de passages gluants reviennent à la mémoire de certains), par une large étendue de sable blanc, craquelé, sur 5 km, nous envoie « taper » le point 52 pour repartir Sud Est vers le 53 où chacun cherche « la route » entre 2 petites montagnes, le sable devient ocre et épais, l'essaim de motards se resserre dans la passe et met « plein gaz » pour gravir la montée sableuse de 1,2 km. Belle image ! Descente en douceur dans le sable, la piste sillonne au milieu de touffes d'herbes à chameaux, pour glisser ensuite entre des dunettes et serpenter dans une zone de fèch-fèch où quelques jolis surfs font se dandiner les 4x4, zigzaguer les motos, glisser les quads et … se poser le side-car ! Dominique et Christophe sont soulagés par la sangle du pick-up de Cyril
L'arrivée au CP 3, tenu par nos Oscars Mâconnais n° 14, Martine et François, est judicieusement placé à l'auberge de Remilia où bidons d'essence et omelettes berbères remplissent les réservoirs et calment les estomacs ! 50 DH pour se restaurer, à 4, avec thé à la menthe, zitounes et cacahuètes en prime ! ( 4, 80 € )
On traverse ensuite un grand plateau encerclé de petits monts en forme de tajine où quelques belles saignées sabotent la sieste digestive des pilotes ! Quelques familles de bergers, isolées, saluent notre passage
On notera quelques anecdotes : la perte d'une béquille et de nombreuses pannes d'essence. La palme d'or est décernée à l'équipage 405, en HDJ 80, qui a eu la surprise de se faire doubler par … une de leur roue !!! Heureusement, la dextérité de Philippe a permis un arrêt en douceur, salué après coup par les rires de Sabine et Julie, ses coéquipières
On partage la déception de Pascal, motard 215, qui cède sa place de 1er au classement suite à la casse de sa boîte de vitesse. Pascal, d'une famille de motards fidèles à nos raids depuis plusieurs années, prendra sa revanche, c'est certain !
Pas de chance non plus pour nos vainqueurs de l'étape 5, en 4x4, l'équipage 423. En effet, après une sévère panne ( moteur cassé ), Henri et Jean-Claude seront tractés jusqu'à Zagora, puis pris en charge par leur assurance, pourront, après location d'un véhicule, emprunter l'itinéraire de nos motards routiers. Privés de pistes, mais la fin du raid sur les petites routes marocaines est quand même une belle consolation !
Le « CP arrivée » accueille à Erfoud, un raid un peu poussiéreux, un peu secoué, mais ravi de cette belle étape entre les deux grands ergs marocains. Le majestueux hôtel El Ati nous reçoit, les deux soirées à venir seront encore ponctuées du savoir vivre berbère et de la douceur du climat du Sud
Petit message personnel, de la part de la famille Dervillé qui souhaite un très bon anniversaire à Thomas et en profite pour faire des gros bisous aux Savoyards et aux Picards ! Ils se reconnaîtront
Demain, les dunes de Merzouga attendent les équipages
Une étape prometteuse en sensations !
Je vous raconterai, promis !!!

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Vendredi 4 mai : Boucle de Merzouga

Le témoignage de Marie et Alain, notre équipage « chef médical », revenu dans la nuit pour l'étape d'hier, nous a confirmé l'amélioration de l'état de santé de Dan, le quadeur blessé ; après une dernière batterie de tests réalisée à l'hôpital de Marrakech, son rapatriement va se mettre en place.
Le briefing d'hier soir a permis de donner des nouvelles fraîches et de remercier également les concurrents qui avaient spontanément proposé leur aide aux équipes médicales.
Yves a ensuite donné des instructions précises sur la conduite et les règles de sécurité nécessaires pour l'étape technique qui attend les pilotes.
Ce matin, à 8 h, après avoir avalé les 40 km de liaison depuis Erfoud, les concurrents se sont élancés avec plaisir dans le mythique bac à sable de Merzouga ! La première difficulté se fait sentir dès l'arrivée sur le site, par la présence d'un vent de sable assez violent qui surprend tout le monde et oblige à s'enrouler de chèche protecteur. Restant en couverture médicale au CP 3, je glane quelques infos sur les sensations auprès des pilotes et équipages qui passent au pointage. Les expressions de satisfaction fusent : c'est génial ! Super beau ! Excellent ! On s'éclate ! … Bon, amusez-vous bien, mais la prudence, bien sûr !
L'ensemble des motards et des quadeurs est largement satisfait ! On ne va pas donner de noms, mais il y a quand même eu quelques beaux soleils par dessus les engins, heureusement sans conséquence, une bonne quantité de plantages, un certain nombre de points GPS oubliés, des passages fantômes au CP 2, de belles gerbes de sable ocre et des prévisions un peu courtes en carburant ( ou des consommations excessives ?), mais la solidarité a joué et les réservoirs ont fait du partage. On notera la réussite d'un groupe de 5 motards ( ils se reconnaîtront ! ) pour la franchissement de la dune la plus haute de la zone, soit 160 m ! Bravo ! Mais le CP ? Quel CP ? Pas vu !
Du côté des 4x4, le passage des grandes dunes a nécessité l'habileté, la souplesse et l'assurance des pilotes, la concentration et la précision sur la navigation de la part des copilotes, l'endurance et la technique de tout le monde. Quelques beaux plantages, un peu de jardinage, mais tous les partants sont passés ! On peut noter la cohésion du sympathique groupe des baleineaux, très organisés, qui se sont servis de leurs éclaireurs, Elodie et Franck à bord de leur RZR Polaris, pour slalomer avec efficacité !
J'ai eu aussi un rapport très précis concernant « une mission spéciale » de sauvetage au CP 4. Un petit groupe de motards, au fort accent du Sud Ouest a insisté pour faire un 2ème tour, presque hors délai, pour retrouver leurs acolytes, du n° 19, autour de quelques agapes bien de chez eux ! En effet, notre ami Marcou, d'habitude sur les routes marocaines en fermeture de la section « motos routières », s'est accordé une petite récréation en invitant ses copains, pauvres pilotes déshydratés ainsi que des membres de l'organisation ( n'est-ce pas Claude, Philippe, Annie, Xavier, Schandel et l'autre Philippe, Marie et Alain ? )à partager un pique-nique inoubliable où foie gras, cassoulet, petit vin qui va bien et quelques douceurs ont été déballés au CP 4, en plein centre de l'erg, les dromadaires en rigolent encore ! A votre santé !
Félicitations aux 18 motards, 2 quads et 3 4x4 qui ont parcouru la boucle 2 fois ! Bravo !!!
Un joli nombre de pilotes ou équipages un peu fatigués ont de leur côté, pratiqué une journée détente en profitant des bienfaits de la région : hammam, massage, bain à la piscine, bon repas dans de petits riads accueillants ou chez Brahim, l'ami de Erfoud. L'occasion aussi de faire les boutiques du coin où l'artisanat est très développé. On trouve aussi de nombreuses boutiques sur les minéraux et fossiles, la « pierre d'Erfoud » est très prisée
Enfin, une grande partie de l'organisation est partie en bivouac sur la longue étape de demain, après avoir assuré les CP d'aujourd'hui.
On connait quand même quelques malchanceux dont les moteurs ont souffert avec des conséquences plus ou moins graves. Le nombre de motos ou quads chargés sur les remorques a fait un bon. Dommage pour eux, nous partageons leur déception.
Il faut aussi noter d'autres gestes solidaires avec le don de vélos pour une association locale, avec les bons soins de Christian, notre motard chti, la remise d'une trentaine de ballons et de sacs de vêtements pour une mission locale d'entraide à l'enfance. Ce soir, le médecin chef de l'hôpital local est invité à l'apéritif afin de recevoir également du matériel médical. Tous, en feront bon usage, c'est certain. Merci aux généreux donateurs qui confient la mission de transport et de remise en main propre à SRA
Voilà un petit résumé de notre journée, encore riche en sensations, belles images, échanges et partages.
Demain, nous quitterons le Sud et la région du Tafilalet pour nous diriger vers Midelt et le Moyen Atlas.
Au revoir, Sahara Occidental, le Raid Passion Désert reviendra polir ses crampons dans la chaleur de ton sable doré … c'est certain !!!

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Samedi 5 Mai : Erfoud / Midelt

Avant de voyager sur l'étape du jour, je voulais ajouter une précision concernant les gestes solidaires réalisés hier. En effet, SRA avait récolté et acheminé des manuels et des fournitures scolaires qui ont été distribués aux écoles de Erfoud. Encore merci à tous les soutiens, les sourires des enfants sont votre récompense !
Nous avons quitté le superbe hôtel El Ati à 7 h, en 3ème position médicale, ½ h avant le départ de la 1ère moto. Après les 30 premiers km de « piste Orangina », nous arrivons, case 3 du road-book à un petit café tenu par une famille de Berbères très accueillants , on dépose des vêtements et des chaussures pour les enfants et tenus par le « timing », on est très gênés de refuser le thé qu'ils nous invitent à partager sous leur tente, dommage ! Je serais bien restée là quelques jours ! Mais les plateaux désertiques où le monde minéral est roi nous attendent !
La piste qui joue avec les bras de l'oued Rahmoun et ses ramifications sablonneuses, est devenue plus roulante et nous autorise des pointes à 70 km/ h pour la traversée de ces immenses plateaux caillouteux juchés à 1200 m d'altitude. J'imagine les sensations derrière les visières de nos motards !
Après le village de Boudnib, une petite route nous amène en direction de Gourama, à travers le Djebel Mechmech et ses petits monts ocres fissurés par des oueds bordés de palmeraies magnifiques. Très jolis coups d'œil ! Contraste étonnant avec le décor aride du début de matinée !
Après Gourama, les cascades de Guir gonflent l'oued que nous remontons sur 8 km avec de superbes passages rafraîchissants où nous rinçons le bas de caisse à plusieurs reprises dans de grosses gerbes d'eau ! Le motard maladroit aura les pieds mouillés !
Le CP 2 nous accueille dans les contreforts du Djebel Feldriss, à 1900 m d'altitude, après 226 km et 5 h 30 de « route » ! Pause pique-nique avec les copains. Distribution de traitements pour quelques bobos digestifs sans gravité mais qui altèrent un peu la résistance des concurrents ( et des membres de l'orga !) La moitié des pilotes choisit de franchir la zone de trial proposée en option, le reste emprunte la piste sinueuse qui gravit le Djebel Aschad à 2160 m, porte du Moyen Atlas. Impressionnante ascension à fleur de ravin, où des manœuvres sont indispensables dans certaines épingles très serrées, récompensées par une vue magnifique sur la plaine fertile de Midelt.
Une succession de passages en fond d'oued nous amène dans la vallée, jusqu'à la route de Midelt, où nous arrivons à 18 h, après 360 km.
Encore une belle étape, où l'endurance et l'agité dans le pilotage ainsi que la précision sur la navigation, étaient nécessaires. Et encore de beaux paysages plein les yeux !
Pour la rubrique « messages personnels » je transmets celui de Cyril et Claude. En effet, le team Laporte / Larmoise, n° 303 et 302, catégorie quad, remercie vivement ses sponsors et tous les sympathisants pour leurs messages de soutien et d'amitié. Tout va pour le mieux pour eux, aussi bien sur le plan du classement que sur celui de la mécanique. Un grand merci de leur part !

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Dimanche 6 mai : boucle de Midelt

Départ par une piste qui monte et serpente entre les champs cultivés du Djebel Ayachi. Quelques tâches blanches sur les cimes nous confirment la fraîcheur des températures. Nous traversons la chênaie de Midelt, zone protégée.
Le début de matinée est consacré à une balade autour du cirque de Jaffar, que seuls les motos et les quads domineront dans sa totalité en empruntant une piste très étroite et escarpée. L'altitude est de 2200m, un petit brouillard nous enveloppe mais, courageux et surtout curieux, nous parcourons l'ascension à pied, les instructions étant strictes : aucun 4x4 sur cette draille ! Les 400 m annoncés se transforment en 1400 m, pas grave ! On a vu le cirque d'en haut ! En chemin nous rencontrons beaucoup de pilotes qui ont l'air ravis ! Le CP 1 recueille leurs commentaires enthousiastes en échange de la tasse de café quotidienne, offerte à chaque premier pointage. Des familles de bergers sont attirés par notre joyeuse bande !
La case 43 du road-book annonce « traverser l'oued », alors le n° 246 qui roule juste devant nous se lance avec peut-être un peu trop de fougue … Philippe, bien connu sur nos raids depuis plusieurs années, est presque parvenu sur l'autre rive mais la force du courant et la présence d'un trou d'eau ont eu raison de son équilibre : un joli plouf à 2 m du bord lui a rempli les bottes … et le filtre à air ! Mission de sauvetage, le filtre est retiré, l'eau évacuée, la moto relevée sur la roue arrière, et quelques minutes après, elle ronronne à nouveau ! Dommage, mon appareil photo n'était pas prêt ! Philippe, tu me le refais ?
La piste sillonne ensuite entre les vergers de pommiers en fleur et les champs de blé, déjà bien avancés. Les agriculteurs travaillent tous avec des tracteurs, évolution …
Au CP 3, le quad 317 crève d'une roue arrière, pneu ouvert, Eric, le pilote contraint à l'abandon, charge son engin sur le pick-up de Cyril et monte avec nous pour la fin de l'étape. La première boucle se termine juste après la petite ville de Zeïda, qui fume … Les initiés comprendrons … et j'explique pour les novices : un village qui fume, est très intéressant aux alentours de 12 ou 13 h, lorsque les estomacs commencent à vibrer ! Nous y passons à 13 h, à 4 véhicules et formons une joyeuse tablée sur la terrasse d'un boucher- restaurateur qui nous fait griller côtelettes de chèvres, brochettes de mouton ou boulettes de kefta, le tout accompagné de tajine de légumes ! On n’est pas trop malheureux !
L'équipage médical 53, avec nos amis Bernard, le pilote et Zoubir, deuxième médecin du raid, attaque la deuxième boucle sur laquelle une grande partie des motos et quads s'est déjà lancée.
Tout le monde prend ensuite le chemin du retour vers Midelt.
L'équipage du side-car, Dominique et Jean-Claude, victime d'incident mécanique, rentre chargé dans la benne de José.
Ce soir, la remise des prix et le dernier apéro offert par SRA ( le 4 ème ! ) réunira concurrents et organisateurs pour l'avant-dernière soirée festive ! L'ambiance sera de la partie, ne soyez pas tristes pour nous !
A demain pour la dernière gazette de ce raid et le point final à mes bavardages !

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Lundi 7 mai : Midelt / Fès

Départ du majestueux hôtel Taddart à 7 h 15, par un petit bout de goudron pour se chauffer. Le départ des concurrents sera ouvert à 8 h 30. Le soleil illumine la vallée de Taufit et les sommets qui nous entourent, et nous accompagne pour cette remontée Nord-Ouest.
Nous nous engageons sur une piste enherbée qui nous dévoile une superbe vue sur le lac Chaou Azou, au loin vers la barrière de neige du massif du Tichoukt. Nous poursuivons l'ascension du Djebel Igardane sur une piste forestière qui s'enfonce au milieu des cèdres centenaires aux troncs impressionnants. Nous ondulons ensuite dans les vertes prairies du plateau de Terhattane à 1900 m, pour monter encore et franchir le col du Tizi n' Laoulit après avoir salué les familles de bergers, au CP 1 avec échange de sourires, chocolat aux enfants contre jolie photo. Merci ! Choukrane !
Et on continue sur les hauts plateaux du « Maroc Irlandais » ! Grands troupeaux de moutons, chèvres et vaches, cavaliers et chevaux sauvages, ânes en liberté totale au milieu des vertes prairies arrosées par les larges failles des sources d'altitude. Il est 10 h, il fait 6 ° ! Contraste étonnant après la douceur orangée des dunes et la chaleur minérale des étendues désertiques des jours précédents.
Passage à la station de ski d'Ifrane, dans le massif Mischiffen. Puis on reprend la piste à travers la forêt de cèdres et 600 m avant le point GPS J 54, quelques mouvements dans les arbres attirent notre attention, on s'arrête. Et ils sont là ! Une grande colonie de singes curieux s'approche, nous entoure, escalade notre 4x4 et le pick-up d'Alain, se perche sur la Maggio et s'agrippe au snorkel ! On est plus surpris que les macaques berbères ! Des guenons, leurs très jeunes bébés accrochés sur le dos s'approchent en poussant des petits cris aigus, nous leur partageons les deux bananes rescapées d'un pique-nique. Les motards commencent à arriver, nous les faisons ralentir pour qu'ils profitent du spectacle. Les caméras et appareils photos travaillent dur ! Image insolite, même si cette forêt est connue pour abriter ces petits singes, c'est la première que nous en voyons autant !
Entrée dans Ifrane « la française », avec ses maisons aux toitures pentues recouvertes de tuiles, ses petits jardins entourés de murs de clôture et portails, ses plates-bandes fleuries et engazonnées . Atmosphère très européenne, très surprenante et un peu incongrue.
Après le CP 2 et la pause casse-croute, le défilé des pilotes est déjà bien entamé, le décor change à nouveau pour nous emmener au « Maroc Provençal », au milieu des chênes, des cades et chemins de pierres blanches. On se croirait dans le massif de l'Estérel ! Joli passage le long du lac Dayet Ifrah, puis surprise devant celui de Dayet Aoua entouré de son écrin calcaire.
Au km 241, le malchanceux side-car est stoppé suite à la lacération du pneu de la roue du panier, fin des pistes pour Dominique et Christophe ( qui m'excusera, une erreur de listing me l'a fait appeler Jean-Claude à plusieurs reprises ! ) L'engin est chargé sur le pick-up et le duo de motards prend place dans le 4x4 de nos Oscars Toulousains, Gégé et Anita, en goguette, qui acceptent les deux auto-stoppeurs un peu poussiéreux, très transpirants et surtout déçus de finir le raid dans un véhicule à 4 roues ! Dommage ! C'était quand même un sacré défi et une belle aventure pour ces 2 amis qui ont inspiré le respect de tous devant l'endurance et la volonté dont ils ont fait preuve pendant les 10 étapes marocaines. Bravo !

On accompagne le précieux chargement, en quittant les pistes, direction Fès, l'impériale, par la départementale 503 bordée d'oliviers en panache.
Entrés à 16 h dans l'agglomération, on est tout à coup agressés par la circulation énervée, les coups de klaxon impatients et ce flot impressionnant qui grouille autour de nous. On avait presque oublié …
« - Où est le calme du désert ?
- Yves, on y retourne ? »
Ce soir, le chargement des motos et quads doit s'organiser, pour un départ du convoi vers le port de Tanger très tôt demain matin. Les visages sont brunis, les nez pelés, les yeux petits et un peu cernés mais c'est la tête pleine de magnifiques images, de belles sensations et de jolis souvenirs que nous allons tous retrouver la vie normale. Les concurrents 4x4 nous accompagneront, avec peut-être un petit bonus sur l'horaire, et nous aurons encore le loisir de revenir sur les belles étapes passées en discutant sur le pont du bateau. Les motards et quadeurs, pour la plupart, reprendront l'avion demain ou mercredi, donc, soirée d'au revoir …
Nous espérons que tous les participants ont vécu une belle aventure et partagent notre enthousiasme pour les raids, que nous souhaitons rendre les plus agréables et intéressants possible.
L'embryon du Raid Passion Désert 2013 est sûrement déjà en préparation dans les neurones topographiques de notre ami président. OK, Yves, on te suit !
J'espère aussi que cette gazette vous a plu, j'ai sûrement oublié des anecdotes et des commentaires, je m'en excuse. J'ai écrit ce carnet de voyage au fil des pistes, un œil sur le road-book, l'autre sur mes notes, pas toujours très claires !
Je voulais aussi transmettre les pensées émues, de la part de la famille SRA, à nos amis, qui, pour des raisons diverses, n'ont pu être du voyage, mais qui par leur travail, leur gentillesse et leur présence, ont contribué à la réalisation de ce raid magique. Nous pensons bien sûr à Christian Beilles de Sud Expé et sa passion pour les pistes marocaines, qu'il n'aura cette fois pas eu le plaisir de fouler. Un grand merci à toutes les petites mains de l'ombre : Dédé et Momone, toujours très actifs, Chantal, mon amie très chère, Philou, mon prof en navigation, Danièle et Michel, présents jusqu'au départ du convoi, Véronique et Bruno dont nous partageons la peine, ainsi que celle de Jane, contrainte de quitter la caravane pour raison familiale. Je ne citerai évidemment pas tout le monde, mais sachez que tous, famille, amis de France ou d'ailleurs, vous avez été du voyage, au creux de nos pensées intimes.
A bientôt...

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Mardi 8 mai : retour


Avant de vous donner les infos de clôture, je voulais vous faire partager quelques « perles », captées au fil du raid :

- « si si, je pense que je vais commencer à être malade »...
- « le café ? Il est … épais ! »
- « qui a un stylo ? »
- sur les ondes : « la piste, c'est sûr, elle remonte vers en bas ... » ???
- erreur d'aiguillage : « elle est où la malle qui va avec ce sac ? »
- imagé : « il est victime d'attaques de paupières répétées avec mouvements de la bouche façon carpe … déjà que ce matin, il a fait un double salto glissé en sortie de douche, atterrissage sur le c.. après avoir défoncé le mur ! »
- pensée matinale au camping de Mataro : « les croissants sont aussi body-buildés que le serveur ! »


J'attends les vôtres ! Les acteurs se reconnaîtront !

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EPILOGUE


Le raid s'est terminé lundi soir, dans le très luxueux hôtel « Royal Mirage » à Fès. Les visages sont tannés par le soleil et le vent, les traits tirés par la fatigue mais la tête remplie d'images superbes et de souvenirs impérissables.
L'ambiance « fin de raid » est toujours un peu particulière, chacun ayant le souci de la liaison de retour, regagner Tanger Med avec notre précieux chargement, acheminer le convoi sans encombres et ramener tout le monde à la maison ! Toujours un peu tendu ! Franck et Karen qui ont piloté l'ambulance pendant le raid, depuis que je l'ai déposée à Agadir, sont repartis par avion et les gens de l'association Bouniat doivent venir la réceptionner au port, la clé me revient dans les mains et je reprends donc le grand volant du camion rouge pour la dernière fois.
Remontée plein Nord sans problèmes pour le petit train SRA jusqu'à l'arrêt-buffet vers 13 heures, à la dernière station avant le port. Là, le fourgon bleu, conduit par François, ne redémarre pas ! Rien ! Out ! Pas le temps de diagnostiquer la panne, la barre d'attelage raccordée au 4x4 de Pascale va tracter le camion … qui lui-même tracte la remorque bâchée ! Arrivée au port remarquée, pour l'équipage de fortune ! Après le passage de la douane et de ses formalités, nous retrouvons les hommes de l'association, venus de M'Hamid pour chercher leur cadeau ; deux beaux berbères en djellaba et chèches traditionnels, perdus à Tanger ! Ils sont très gentils, un peu étourdis dans cette fourmilière grouillante et je les comprends ! Ils nous remercient mille fois, on réalise les photos symboliques devant le véhicule qui va s'en aller transporter malades et femmes enceintes aux portes du désert de Chegaga. Ils sont très émus, un peu surpris de trouver une petite femme au volant du camion et très calmes, discrets et respectueux, des vrais berbères du Grand Sud. « Merci, au revoir, bonne route, la paix soit avec vous et guide vos pas » et c'est nous qui disons « choukrane », des tremblements dans la voix et les yeux humides ! Merci aux « pompiers du 13 », je n'ai été qu'un maillon dans cette chaîne de solidarité, mais la remise de cette clé m'a remplie de joie !
L'embarquement dans le ventre de « l'Ikarus Palace » se fait sans encombres. Le bateau est très agréable, spacieux, le pont 8 très accueillant avec son aire de pique-nique juste prévue pour notre déballage de cochonaille accompagnée de quelques douceurs marocaines échappées des sacs ! L'ensemble du groupe s'installe rapidement et plonge dans une nuit de 10, 12 ou même 14 heures ! Ouf ! Récupération ! La traversée est très calme, les transats du pont extérieur finissent de soulager la fatigue pendant que dauphins, marsouins et poissons-lune accompagnent notre sillage.
Nous débarquons à Barcelone à 21 h, direction le camping de Mataro, face à la plage, où l'envergure de notre convoi panique un peu les gérants !
Les « au revoir » de fin de raid sont souvent un peu désorganisés, on repense après coup à ceux que l'on a pas revu au moment du départ, aux mots qu'on n'a pas eu le temps d'échanger, mais on se rappelle de tous les regards. Tout à coup, l'aventure est finie. On est happés par le mouvement de retour vers la France. Certains équipages sont déjà partis sur différentes routes pour acheminer les engins aux quatre coins de l' Europe, vers leur propriétaire rentré en avion. La remorque que l'on tracte va, elle repartir vers Paris, aux bons soins des copains ! Et certains pilotes feront le voyage jusqu'à Mazan pour récupérer bolides, sacs et malles.

On a obtenu des nouvelles de Dan, le quadeur blessé, son état s'améliore petit à petit, il est toujours au Maroc pour affiner les examens et effectuer un vol retour vers la Suisse le plus sécurisé possible. Sa famille s'est rapprochée de lui. Bonne convalescence, Dan, reçois toutes les meilleures pensées de nous tous !

Le groupe de motards routiers, après le joli parcours sur les petits lacets marocains, retrouve le grand ruban et se disperse aussi, certains vers la région parisienne, d'autres reprendront le bateau vers la Corse. La plupart nous ont dit « sûrement à l'année prochaine ! ». Ils ont tous apprécié la formule reposante de se balader chaque jour dans une région différente en retrouvant le soir, le confort d'un hôtel sélectionné, la tranquillité de l'intendance avec pièces et sacs qui suivent dans les camions et la sécurité d'une équipe mécanique en cas de pépins. OK, bonne route à vous et à la prochaine !

Pour le reste du convoi, atterrissage à Mazan, à 15 h jeudi 10 mai, après 19 jours et 5100 km de rêve ! Joli rêve …


Beaucoup de motards et encore plus de quadeurs vont sûrement se laisser tenter par nos « 6 jours de Ksar Ghilane » dont la 2ème édition est déjà en préparation pour le mois d'octobre. Le Sud Tunisien, la beauté magique des dunes de Bibane, la douceur de la source chaude de Ksar Ghilane, la sérénité de cette oasis perdue au milieu du désert, l'accueil simple et chaleureux de nos amis tunisiens, les grands cordons balisés par l'orga pour une progression sans navigation dans le Grand Erg Oriental sont l'assurance d'une belle expérience ! Tout cela vous attend !


Donc, à très bientôt pour d'autres aventures, bonne route à tous !

[src]SRA Assistance et Sud Expe[/src]

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