Récit de Franck #105 "Un jour noir sur la plage blanche" et plus encore...

Raid de l'Amitié Raid

De plus , si ça peut donner envie à certains de se lancer dans ce genre d’aventure ou de ne pas se lancer, d’éviter des erreurs ………….
Jeudi 21 avril , milieu de l’après midi , je démarre mon VW sur le parking du boulot , véhicule déjà bien chargé mais il manque quand même mon pote steph et ses affaires que je vais retrouver à Pau chez raph et carole où l’on s’est donné rdv pour faire ensemble la descente direction Agadir.
Etant un peu en avance par rapport à Steph qui lui descend de Bretagne , j’avale les 200 kms depuis Toulouse à un train de sénateur et vers 17h30 , me voilà installé en terrasse face aux Pyrénées avec Raph et carole en attendant le breton.

Celui-ci arriva vers 19h , ce qui le temps de transbahuter tout son matos nous donna un départ de Pau à 20h .
1300 kms sous une pluie battante et 13 heures plus tard nous voilà à Algeciras pile-poil pour le ferry rapide de 10h du matin à destination de Tanger Med (271 euros A/R 1 voiture / 2 personnes ) que nous prenons pour une traversée d’une heure que raph n’appréciera que moyennement, toujours avec notre météo bretonne.
Après les traditionnelles difficultés douanières marocaines ( A qui elle est la moto ? Oui , mais à qui elle est la voiture ? Oui , mais à qui elle est l’autre moto ? Oui mais à qui elle est la feuille jaune ? ………………….1 heure !!!!!) , nous voilà fin prêt pour la descente du Maroc son « salaire de la peur » autoroutier où les véhicules roulant à 160 km/h cottoient un berger avec son troupeau sur la bande d’arrêt d’urgence, des piétons un peu partout , mais on finit par s’y habituer ………………
Tenant Mounji et Yo régulièrement au courant de notre progression , je finis par recevoir un sms avec les indications pour se rendre chez Mounji .
Il est 17 heures lorsqu’on arrive , un peu cassé, il faut bien le dire mais tellement content d’être là!!!!
Nous savions que le « magret tajine » devait être là ce soir mais l’annonce de l’arrivée d’un autre groupe pour la soirée nous assurait que ça n’allait pas être triste et que quelque chose allait se passer …………..
Effectivement , plusieurs fois , nous nous sommes dit au cours de la soirée que cette rencontre improbable était vraiment magique !!!!!
Et ce fut vraiment le cas :
Le lendemain matin , après une bonne nuit de sommeil , du dentifrice et le doliprane , nous prîmes la direction d’Agadir suivi par le KTblanca team à moto quelques kms derrière nous.
Sur le coup des 14 heures, nous arrivâmes à l’hôtel Argana d’Agadir , point de départ du raid où déjà de superbes machines prêtes à rugir étaient stationnées en grand nombre .
Un léger stress se faisait ressentir devant la quantité de choses à faire, penser , organiser , mais l’arrivée de "Mounji and Co" eût un effet bénéfique sur la situation et les choses se firent calmement et dans l’ordre .
Pyco était là, présent depuis la veille , bien stressé, JMO pas encore présent mais on a appris à le connaître et surtout appris qu’il n’était jamais en avance.
Effectivement, il arriva pendant le briefing à 21 heures où l’on eû un premier contact avec le groupe « esprit raid » bien qu’ayant croisé dans l’après midi Bruce et Gigine, plein d’enthousiasme et très sympas.
Le repas du soir avec la bande à Mounji dans l’hôtel même, toujours dans la bonne humeur et avec les meilleurs vins , puis une nuit réparatrice malgré l’ours asthmatique occupant l’autre moitié de ma chambre.

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UN JOUR NOIR SUR LA PLAGE BLANCHE !!!!!!


Le lendemain matin , tout s’accélère.
Derniers préparatifs , le change , les consignes pour les voitures , la bise à nos potos , qui eux profiteront de la journée pour se faire une ballade très sympa au départ d’Agadir :
Pour notre part , 50 bornes de liaison avant le CD (contrôle de départ) à l’entrée de la piste sablonneuse le long de l’océan.
C’est un peu l’inconnu pour certains, de vieux souvenirs pour d’autres, mais une chose est sûre le sourire est omniprésent. Ca y est , nous y sommes.
Petit rythme de roulage au départ, puis ça accélère un peu, on sent qu’il y a des watts dans les machines et dans les individus, et l’étape relativement facile principalement avec des pistes sablonneuses nous amène à l’entrée de la plage blanche.
Là, arrêt et regroupement de tous , photo de famille , consignes données par les plus expérimentés, quelques impressions données à haute voix (steven : j’la sens pas cette plage !!!!)
Sourire de jmo prêt à en découdre avec les monocylindriques , tout y était pour finir comme cela s’est fini !!!!!
Puis jmo enquille le 1ère et c’est parti !!!!!!
Le bicylindre part comme un obus et il me faut méchamment cravacher mon 690 pour suivre la cadence, derrière , je ne sais pas vraiment ce qu’il se passe ……….
Jmo est juste devant moi , la plage n’est pas si facile que çà , rapidement on s’aperçoit que ça va être chaud ………..
Par moment , le bicylindre enfourne un peu de l’avant dans le sable mou , ce qui le ralenti et me permet de le remonter puis sur un morceau de plage plus mou que les autres jmo disparaît derrière moi .
Me voilà devant , sans point de repère si ce n’est ces multiples traces laissées par les concurrents passés précédemment .
Ces traces profondes , surtout celles de 4x4 sont très compliquées à franchir et chaque passage à l’intérieur de l’une d’elles est très périlleux .
Je stabilise ma vitesse à 100/110 km/h au maximum de mes possibilités psychologiques , au dessus , mon pantalon s’en serait souvenu ………….
Au bout de ………….très longtemps , 27 bornes de plage c’est pas rien, et de nombreux risques pris , sur ma droite apparaît une bécane !!!!!
Qui ose me dépasser ?????
Il aurait fallu photographier mon regard lorsque j’ai vu steph me rattraper , je me suis pensé : « Il est barje !!!!!! »
Il m’avouera avoir pris 135 km/h pour me rejoindre !!!!!!
Je continue en tête puis devant nous dans l’horizon , de nombreux motards arrêtés , un 4x4 , des traces énormes dans tous les sens , en fait on vient de louper la sortie de la plage sur le road book et il est temps de baisser la vitesse et surtout de trouver un endroit pour ralentir proprement .
Ceci étant la manœuvre la plus compliquée à effectuer .
Je me dégage sur la gauche direction la dune et réussit mon atterrissage , puis me retourne et là , ……………….quelque chose s’est passé !!!!!!!!!
Tous les motards présents courent vers un seul point …………..
Je cherche du regard la bécane de Steph et je n’ose pas y croire lorsque j’aperçois les couleurs de son 690 à terre …………….

IL S’EST CRASHE !!!!!!!!!!!!!


Moment de panique ………………je le vois allongé sur la plage ……………ouf les jambes bougent ………………….
J’accoure, pose des questions, …………il répond.
Le bras gauche à chargé, les médecins le prennent en charge, il sera rapatrié en 4x4 au bivouac.
Quelqu’un vient annoncer qu’un autre gros crash a eu lieu 500 mètres avant …………….
Je gare le 690 à Steph en haut de la dune puis prend le chemin du CA (contrôle d’arrivée) avec ma bécane pour regagner le bivouac à 2 kms de là.
500 m plus loin donc, autre gros carton, …………….quelle journée de merde, c’est Jmo qui s’est méchamment satellisé …………….
Les médecins très à l’œuvre l’encoquille et nous le chargeons dans le 4x4 .
Pyco (julien) dont le niveau de stress ne s’est pas amélioré avec ces évènements me signale qu’il ne se sent pas de ramener le 950 de Jmo , du coup je le ferai . Ce sont mes premiers amours !!!!!
Je ramène mon 690 au bivouac , monte dans le 4x4 du médecin qui me ramène chercher le bi cylindrique étonnamment très peu touché que je ramène au bivouac puis effectue la même opération avec la bécane de Stef , beaucoup plus endommagée.

Un témoin nous rapportera que la moto a fait 5 tonneaux et que stef a failli se la prendre dessus à plusieurs reprises.

J’aurai passé quand même 3 fois le CA à moto dans la journée !!!!!!!!!!

Le reste de la soirée, en bivouac dans les dunes n’est pas à la fête, mais finalement les dégâts physiques restent relativement minimes par rapport à la violence des accidents, et c’est bien le principal !!!!!!!!!



RECIT De SA CHUTE.. par JMO (Jean-Marc ORY #97)


Au moment où cette photo a été prise, je pense avoir toutes les chances pour gagner le duel qui s’annonce. En 2008, j’ai pris 180 sur cette plage alors que je roulais avec un pneu arrière crevé sans le savoir. Voir mon CR de l’époque

Donc, cette année, le 200 km/h est largement à ma portée…
J’ai 100 Chevaux. Les 690 n’en ont que 60. Je vais les ridiculiser…..
Ca va envoyer du lourd…. GOOOOOO !!!!!!!!!!!!
1ière au rupteur, 2ième au rupteur, 3ième au rupteur….
Je suis bien sûr devant… j’imagine le Mac et Steven derrière, couché sur leur bécane, en train d’avaler le sable que je leur balance dans la tronche avec mes 100 Ch…

Sauf qu’arrivé à 100 km/h, bizarre… ca louvoie anormalement….. 120 …. Je réduis… j’ai peur… quelque chose n’est pas normal : la bécane devient incontrôlable….

Je ne savais pas que le sable variait de consistance d’une année sur l’autre, et en ce moment, c’est les grandes marées… et il y a aussi des traces de bécanes et de 4X4 qui me freinent.

Au bout d'un moment, je dois réduire jusqu'à 100 km/h. Mac en profite pour me doubler à mon grand désespoir. Il semble avoir une bécane beaucoup plus stable que la mienne. Je ne peux rien faire sinon prendre des risques inconsidérés pour le contrer… 5 minutes plus tard, c’est Steven qui me double alors que je suis à moitié de l'accélérateur mais au maxi de ma vitesse limite de sécurité.

Encore 10 minutes à 100 km, et c’est le gros casse-gueule…

Le sable devient soudainement encore plus mou. La trace du 4X4 qui était à ma gauche fait un gros virage sur la droite avec des ornières de 20 cm de profond.
Pas d’ Ohlins sur ma bécane : gauche-droite-gauche-droite-gauche-droite…… vol plané……
... et atterrissage rebond - atterrissage - rebond - atterrissage – rebond – atterrissage comme le prouve les traces laissées sur le sable.

Pas de perte de connaissance, mais je suis complètement sonné. Je reste environ 30 secondes par terre sans bouger. Je me souviens encore précisément de ce moment où je me suis mis à crier de douleur et surtout de rage, seul dans mon casque. Je suis retombé la tête la première. J’ai mal au dos et aux cervicales, je me suis mordu la langue et je saigne de la bouche.

Au bout de 30 secondes environ, je me mets à genoux tant bien que mal. Il me semble que je n’ai rien de cassé mais j’ai mal. Je me traine vers la bécane pour couper le contact et j’attends quelqu’un.

Un quad viendra à mon secours. J’explique au pilote que je voudrais qu’il relève l’adventure. Bien sûr, il n’y arrivera pas … Un 4X4 s’arrête. Les passagers descendent pour la relever et y arrivent en s’y mettant à 3.

Au bout d’un moment, la douleur s’amenuise. Devant les passagers du 4X4 médusés, je remonte sur l’Adventure et leur dit : « Merci les gars. Rdv au bivouac »

Je roulerai environ 4 km à 20 km/h. Je croise Pyco qui m’apprend que Steven est tombé aussi, et il me montre du doigt le goulot pour atteindre le campement.

Je suis coté océan. Je veux traverser la plage, je m’enlise, et c’est fini….. Je ne peux même plus descendre de ma bécane sans aide.

Je finirai l’étape en 4X4, allongé dans une coquille, et avec une minerve.

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« LA NAVIGATION A L’INDIENNE » (faut pas le faire !!!!)

Ce matin on attaque le cœur léger, la moto aussi puisque dorénavant en version cabriolet, la quatrième étape avec un kilométrage raisonnable qui nous amènera au « Gué Vatanen » pour un bivouac. Un bivouac a la particularité de nous mettre en autonomie de bouffe, flotte, et surtout ne nous fournit pas nos malles pour la méca, mais heureusement (pour moi), le camion d’assistance Yamaha est présent sur les bivouacs .
Nous partons d’assez bonne heure pour rouler devant les 4x4 qui sur certaines étapes , il faut bien le dire , nous posent quelques désagréments dus à la poussière qu’ils soulèvent et aux risques pris pour les dépasser mais de manière générale , ils se comportent très correctement à notre encontre et nous laissent passer facilement .
Au bout de 20 kms , quelque chose ne va pas sur mon 690, la partie avant gauche du réservoir avant vibre anormalement …….
Après vérification , le boulon de fixation avant est cassé, donc installation de rislans pour sécuriser le montage. (J’en aurai consommé une grosse quantité !!!!!!)
Pendant ce temps, beaucoup de 4x4 nous passent. Désolé pour Raph et Carole, qui une fois de plus m’attendent. Puis on repart, l’étape est agréable.
A un moment donné, suite à un arrêt, je leur dit de partir devant, que je les rattraperai plus tard.
Erreur, lorsqu’on laisse partir Raph et Carole , c’est fini , on ne les rattrape pas !!!!!!
Donc me voilà seul sur la piste, (cerise sur le cageot , mon compteur vient de tomber en panne , je m’aperceverai plus tard qu’un impact a détruit le capteur fixé sur le tube de fourche!!!!) donc me voilà seul naviguant à l’indienne, à la fumée lointaine et à la trace de Michelin Désert .
Cela fonctionne très bien sur piste poussiéreuse mais dans les villages goudronné et dans les oueds , c’est un peu juste ……
Justement , après quelques kms dans un oued , il me semble que la trace part à droite, alors je sors de l’oued et roule sur une piste sur quelques kms , puis le doute me gagne …………….
Arrêt, je coupe le moteur puis écoute ………………C’est beau le silence !!!!!!!
Les seules fumées que je vois sont celles provoquées par les tourbillons de vent. Je tente un retour sur mes pas mais certainement sous l’effet du stress, je n’arrive pas à retrouver la piste par laquelle je suis arrivé. Plusieurs s’entrecoupent.
Demi-tour et je me dis que cette belle piste doit bien arriver quelque part, donc gazz , mais c’est interminable ………..
Steph , lorsqu’il est parti m’avait donné son Garmin en me disant que ça pouvait me servir , mais qu’il n’avait plus de piles ………..
Arrêt de nouveau, je sors le Garmin et fouille dans mon sac …………………j’ai les bonnes piles !!!!!!!!
Avec un cours accéléré en situation sur le GPS, j’arrive à trouver la trace du jour et la direction à prendre sur 3,5 kms. Alors en hors piste, je fais le chemin et après être redescendu dans l’oued j’aperçois une grosse fumée !!!!! Un 4x4 !!!!!
Je n’ai jamais été si content d’en voir un et c’est avec un grand plaisir que j’ai bouffé sa poussière pour le reste de l’étape !!!!!

Bien sûr , 3 bonnes heures de méca, perçage du boulon cassé mise en place boulon + écrou pour le réservoir et alors que la nuit est tombée, j’ai enfin la possibilité de me détendre en me joignant à la bande de joyeux lurons d’ Esprit Raid avec pleins de bonnes choses à se mettre dans le cornet autour d’un bon feu de camp . Enfin je profite !!!!!!!
Esprit Raid , c’est le côté pro de la rando, des bécanes au top une super ambiance ils ont l’habitude de bourlinguer ensemble.
Mention spéciale à Gigine, qui comme on l’a déjà dit : une fille à moto sur le raid !!!!!!!!
Ils ont tous fini avec des bécanes prêtes à repartir juste en changeant les pneus et je les remercie de m’avoir hébergé les 2 derniers jours. Promis, la prochaine fois, j’aurai une brêle digne de ce nom!!!!
Pendant ces 2 jours avec Esprit Raid , çà a déjà permis à raph et carole de voyager en amoureux, çà leur a aussi éviter de perdre encore du temps à courir après mes pièces, d’ailleurs lors des 2 jours avec Esprit Raid , le seul à avoir perdu quelque chose , c’est MOI !!!!!!!!!
On pourrait hésiter entre macbernick ou « la cloche du désert » !!!!!!!
Le briefing du soir nous annonce une petite étape mais avec 17 bornes en fond d’oued sablonneux plutôt délicat ……………………..


QUI C’EST QU’A ETEINT LA LUMIERE !!!!!!!!!


Départ de cette étape de bonne heure prêt à en découdre avec cet oued avec au passage un petit run sur le lac rikiki , quelques dunettes juste le temps de se tanker pour voir comment ça fait et puis à 11h15 nous voici au CP1 à l’entrée de l’oued …………
J’enquille derrière un groupe avec un bon rythme et puis me pointe au CP2 derrière ce groupe juste une demi heure plus tard ……………..
Dans ma tête , je me dis que c’était pas la peine d’en faire un fromage et que dans 30 bornes on sera sous la douche de l’hôtel avec une demie journée de repos !!!!!!
J’attends donc raph et carole au CP2 puis nous voilà parti pour les 30 derniers kilomètres ……

En fait , c’est là que les difficultés commencent .
Visibilité quasi nulle, vent de sable qui te fouette le visage, piste avec ornières pleines de fesh-fesh, chaleur étouffante,……………………………….navigation au GPS obligatoire ………………….
Merci raph , j’y serais peut être encore !!!!!!
Finalement , on arrive au CA comme des zombies et pour ma part , comme je n’ai pas de méca spécifique, j’en profite pour nettoyer mes filtres à air .
Bière en terrasse, je profite du raid, ……………….on apprend qu’il y a eu un problème à Marrakech!!!!!
Le soir , belle tablée de 10, des rires, du plaisir!!!!!!

LE RAID DEVIENT RAIDE


Après la 1ere journée riche en émotions mais relativement facile techniquement et physiquement, la 2ieme journée nous conduira à Smara avec 380 kms dont 340 de piste et le briefing de la veille insiste bien sur le fait que ce sera un avant-goût de la grosse journée suivante de plus de 500 bornes.
Comme toutes les épreuves d’endurance, les kms du raid « éliminent » automatiquement ceux dont la préparation physique ou technique est trop juste et le groupe va en faire les frais dans la 2ieme journée.
Tandis que jmo se remettait de ses cabrioles et trouvait une personne de l’orga pour lui convoyer son 950 sur le bitume pour qu’il puisse faire ensuite la liaison jusqu’à Smara, Steph embarquait dans un pick-up « dépanneur » avec sa bécane et commençait son long chemin de croix jusqu’en Bretagne qu’il n’atteindra que 5 jours plus tard !!!!!!!
Quand à nous, Carole , Raph , julien et moi entamions cette étape qui s’avérera effectivement très cassante et au final eu raison du physique de julien et de la fixation de mon araignée, quelques peu légère pour les pistes marocaines .
Le soir même, julien jette l’éponge souffrant des mains et du séant, il est vrai qu’il a eu du mal à calmer son angoisse depuis le départ, a peut être eu du mal à suivre notre rythme et des soucis physiques ajoutés à tout cela l’ont poussé à arrêter. On le retrouvera à Marrakech pour la remise des prix.

Quand à moi , outre le fait que mon dérouleur « home made » déconne, que mon GPS soi-disant chargé par l’orga le samedi à Agadir m’indique des POI de mon trip de l’année dernière en Tunisie (ksar ghilane, douz, etc…………….) et que mon tripmaster Vector ne me sert plus qu’à me donner l’heure, très utile pour voir le temps que tu mets à dépanner ta bécane, le soir même je me tape 3 bonnes heures de méca avec soudure , ce qui me fait terminer à la frontale sans assister au briefing . Et ce n’est que le début de ma galère mécanique ………….
Pour carole et raph , bien plus au point , ça roule …………………

JMO, LE RETOUR


Le lendemain matin , départ de la grosse étape de plus de 500 bornes avec lever à 5h, départ à 6h avec 1h de roulage de nuit mais en liaison bitume.
Petite réunion entre nous, carole raph et moi car le 3ieme jour, on est plus que trois alors il faut assurer!!!!!!!
La journée s’avérera très difficile, 380 kms de piste dont 200 de pistes cassantes qui ont eu le mérite de détruire définitivement mon avant, obligé de démonter le tout sur la piste et de le refiler à un 4x4. Me voilà donc dans un raid, à rouler sans nav. sans autre choix que de rouler à l’aspi, en faisant confiance à mon guide …………
Cette journée sera aussi le retour de jmo que l’on retrouve à la station essence de fin d’étape et qui nous avoue avoir fait l’étape entière, à notre grande surprise!!!!!
Jmo, c’est un phénomène, un mental hors du commun, un mec qui va galérer toute la journée avec son char d’assaut, va arriver bien après qu’on ait pris la douche, fait la méca, et avec les cheveux en pétard, son sourire et sa bonne humeur va te raconter sa journée que tu crois « que y’a que dans les films que ça existe » !!!!!
En parlant de mental hors norme, carole se pose là et pendant les 6 jours durant lesquels j’ai roulé avec eux, et on n’a pas amusé le terrain, elle n’a pas arrêté de me bluffer sur son rythme de roulage, son obstination à suivre son raph, cette fille en a une grosse paire!!!!!!
Donc , le soir , comme d’hab, me revoilà dans la méca pour arranger ce qu’il reste de ma bécane, dépose du réservoir , retrait des pièces restantes de l’araignée , extraction du boulon cassé de fixation de radiateur entre autres ………….
On est à Icht, les malles arriveront tard , la bouffe est bonne et la fatigue se fait sentir …………

PS : CR sans photo car vu le déroulement du raid pour moi, pour que je prenne des photos , il faut que je sois zen, et ce ne fut pas le cas, tout du moins sur la 1ere partie , car la méca m'a épuisé, donc le peu de temps qu'il me restait était pour la douche et la bouffe et loin de moi l'idée de faire un reportage photographique dans ces conditions , c'est le problème dans ce genre d'épreuve , dès qu'un grain de sable se met dans l'organisation prévue , on perd du temps que l'on ne rattrape jamais . Les copains ont pleins de belles photos, et jmo, et c'est là où il est très fort, lui, a les capacités dans la galère de prendre son temps pour photographier un âne sous tous les angles.


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LES VILLAGE PEOPLE A LA NEIGE !!!!!!


Dernière étape, une formalité …………..
200 kms dont seulement 20 de piste, alors c’est les vacances, se dit-on !!!!
Que nenni, si les 20 bornes de piste se font sans même s’en apercevoir, le passage de l’Atlas par le goudron n’en sera pas de même …………..
La pluie se met à tomber , ……….puis redouble d’intensité et surtout descend en température avec l’altitude à un tel point que l’on arrive en catastrophe dans une auberge , frigorifiés , trempés , et sous la menace de devoir faire demi-tour car un oued en colère veut nous empêcher de passer ……..
Dès lors , tous les sacs plastiques disponibles sont réquisitionnés , les couvertures de survie enfilées , tous ce qui peut nous protéger du froid et de la pluie est utilisé .
La fin de la liaison sur Marrakech sera un mélange entre le côté pénible du trajet, la satisfaction d’avoir fini le raid et la tristesse que ça s’arrête un peu comme une fin de colo. où l’on s’est éclaté avec des potes!!!!
Bien sûr , je rajouterai ma touche perso avec mon sélecteur posé au fond de mon sabot et ma gestion de l’évènement en 4ieme à l’embrayage pour rattraper les potos qui j’en étais sûr avaient les bons outils ………….
Arrivée à l’hôtel Kenzi à Marrakech où Mounji, fidèle à ses habitudes, nous avait chouchoutés, nos 2 bagnoles étaient stationnées devant les portes de l’hôtel.
Chargement des bécanes , douche , remise des prix , repas , la bise à tous et un gros dodo , demain il y a plus de 2000 bornes à se taper ………….
Bien sûr , dans ma chambre , mon ours asthmatique breton n’étant plus là , ils m’en ont collé un autre , …………..originaire du nord , celui-là !!!!! ...................................................



Merci pour ce SUPER récit.
Vous pouvez retrouver le récit complet et les commentaires des raiders sur Le forum KTM Adventure

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