Bien belle étape aujourd’hui, tracée dans le cœur de la Sardaigne nord. Entre Porte Conte et Sa Itria éloigné de 330 km, deux secteurs sélectifs, la dose quotidienne, longs de 76 km et de 65 km. Et comme la veille, des chemins forestiers complexes par le changement incessant de direction demandent une concentration maximale pour les hommes de tête : Marc Coma et Cyril Despres, les deux pilotes de pointe du Team KTM… mais aussi aux autres !

A leur arrivée au sanctuaire de Sa Itria, lieu de cultes des Menhir, symboles phalliques liés à la fertilité, les motos étaient mises en parc fermé car les étapes 2 et 3 sont « une » marathon. Pas d’assistance donc, ce soir. Et avant d’abandonner leur machine pour la nuit, chaque concurrent examinait avec attention l’état du pneu arrière car, il leur faudra reprendre la piste demain matin quel que soit l’état du bib !



Aujourd’hui, les deux hommes – Coma et Despres - se sont vus, sur la fin de la spéciale 2, Cyril se repérant sur la poussière de Marc, celui-ci sentant le danger se rapprocher au fil des mètres !

Marc Coma a remporté l’ES3 (76 km), l’espagnol conserve l’avantage au général devant Cyril Despres, meilleur chrono de l’ES4 (65 km) et, la différence a désormais fondu à 1’49’’84.

« Ouvrir deux jours durant, n’est pas facile » a reconnu l’Espagnol. Surtout sur ce genre de rallye qui n’a rien de comparable avec un rallye-raid, nous évoluons dans une configuration de gros enduro. Je suis surpris de conserver la tête du rallye deux jours consécutivement, c’est rare sur le Sardaigne. »



Et Cyril Despres d’ajouter : « Dans la première spéciale, j’ai pris une grosse ronce sous le casque et je sentais le sang couler le long de mon visage… j’ai commis aussi une micro-erreur de navigation qui me coûte une bonne minute. Dans la suivante, la poussière de Marc (Coma) devenait de plus en plus dense, j’ai continué d’attaquer, tant pis pour le pneu arrière, on verra demain ! »

Helder Rodrigues (Yamaha 450) fait un bond en avant au général, troisième : « j’ai vécu une journée sans problème » confiait-il alors que Jordi Viladoms, également sur Yamaha chutait et se fracturait la jambe.

Les deux italiens, Paolo Cecci (Beta) et Matteo Graziani (Aprilia) occupent respectivement les 4ème et 5ème places du général. Emboîtent le pas, Alex Zanotti (TM), Ruben Faria (KTM 530), Jakub Przygonski (KTM 450)… tous dans un mouchoir de poche.

Stéphane Peterhansel (Yamaha 250) rentre ce soir, dans le top « 10 » après une journée qu’il qualifie de « claire ! La moto fut super mais sincèrement, la navigation est très dure. J’ai face à moi des italiens spécialistes de ce genre d’épreuve, je ne me compare ni à Marc, ni à Cyril qui sont des professionnels et qui commettent peu d’erreurs en navigation. Dans le second secteur sélectif, j’ai roulé moins vite, le résultat : je me suis moins trompé de pistes ! »

Cyril Neveu se bat comme un diable au guidon de sa Beta 450, sa place de 36ème reflète la volonté qui l’habite.

Côté féminin, Andréa Mayer (Yamaha 250) a pris un sérieux avantage sur ses rivales, S. Ghione, P. Riverditi et S. Gianetti, tous trois sur des KTM 250.

Demain, 3ème étape : Sa Itria – Arbatax (260 km dont 160 en secteur sélectif).

Piero Batini
Sardegna Rally Race Press Office

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Les news de Cyril DESPRES

Le 29 MAI 2011- Etape 2-
En remportant la victoire lors de la seconde étape de la Sardegna Rally Race, Cyril DESPRES (RED BULL KTM) revient à 1’49.84 du leader Marc COMA au général. Helder Rodrigues prend la troisième place à 9’34 tandis que son compatriote, le coéquipier de Cyril, Ruben Faria s’adjuge la 7ème place à 16’29.

Cyril DESPRES




Lors de la première spéciale, au sein d’une végétation luxuriante, j’ai dû m’accrocher à une ronce ou heurter une branche et j’ai pu sentir le gout du sang dans ma bouche. Ceci cumulé à une petite erreur de navigation m’a encore couté un peu de temps au général. Après avoir eu du mal à trouver mon rythme depuis le début de la course, tout s’est arrangé dès cet après midi. Alors que l’étape marathon qui débute ce soir nous interdit de changer les pneus j’ai décidé de partir tranquillement afin d’économiser les pneus au maximum. Mais, me sentant bien sur la moto, et la piste était vraiment plaisante, j’ai vite pu apercevoir devant moi la poussière dégagée par Marc COMA. Tout ceci m’a encouragé à atta quer un peu plus afin de ré cupérer un temps précieux. Aujourd’hui, le fait de ne pas avoir le vertige m’a certainement aidé. En effet, durant près de 8km j’ai du rouler à flanc de montagne sur un chemin surplombant un énorme vide sur ma gauche. Alors que ce danger n’était pas signalé par le road book, j’ai rencontré un peu plus tard deux pierres qui, elles, étaient signalées par 2 points d’exclamation. Ceci m’a bien fait rire si l’on compare le danger que représentait ces pierres avec celui rencontré juste auparavant.