Peterhansel, le retour...
Enduro Maya EnduroOn ne l'avait plus vu sur une moto depuis 10 ans
Avec 9 victoires sur le "Dakar" (6 à moto, 3 en auto), le pilote Yamaha est toujours la référence du plus grand rallye-raid du monde. Ce matin, il sera l'attraction à Carpiagne!
Ce matin, tous les regards seront tournés vers Stéphane Peterhansel, star de l'enduro durant deux décennies. Pour l'occasion, il délaissera son rôle de pilote auto pour revêtir sa combinaison de motard. Sa passion de toujours.
- Vous participez pour la première fois au Maya Marseille Maroc. Qu'est-ce qui vous a séduit ? Stéphane Peterhansel : La possibilité de rouler de nouveau en Afrique à moto! Je n'en fais plus beaucoup, alors que pendant des années c'était ma discipline. Là, ce sont des petites motos, contrairement à celles avec lesquelles j'ai roulé au Dakar. J'ai envie de rouler dans le désert avec une moto légère. Onm'a dit que c'était une course très conviviale. Puis, je connais très bien l'environnement dans le sud du Maroc. Depuis 7-8 ans, j'y passe un mois par an. C'est une zone où les équipes automobiles font leurs tests de développement.
- Du haut de votre palmarès, ce n'est vraiment que le plaisir qui vous guide ? S.P. : C'est l'envie d'aller rouler, sans objectif de résultat. La moto est ma passion numéro un. Mais j'ai tourné la page compétition. Siàla fin on monte sur le podium, on sera content. Mais si on est 10e, ce sera bien. On aura tout de même profité.
- Le côté compétiteur ne ressort donc vraiment plus à moto ? S.P. : Au fond de la tête, il y est toujours, avec l'envie de donner le maximum. Mais aujourd'hui, je n'ai plus l'entraînement suffisant. Pour gagner des courses à moto, il faut savoir prendre des risques. Ce n'est plus ma priorité. Je n'ai plus les mêmes qualités. Le piège serait de se prendre au jeu, de vouloir rivaliser à tout prix.
- Quand on a connu toutes les dunes d'Afrique et d'Amérique du Sud, la découverte importe-t-elle toujours ? S.P. : Je connais l'Afrique depuis vingtans, les alentours d'Erfoud depuis plus de dix. Le peuple marocain est vraiment très accueillant. Mais on va découvrir des nouvelles pistes inabordables en auto. Elles sont trop étroites ou trop techniques.
- C'est donc un nouveau challenge... S.P. : En effet. Maya (Féraud) a cette possibilité de nous faire découvrir des choses intéressantes. EnAfrique, on est vraiment gâté! C'est magique, avec des contrastes de couleurs et des endroits nouveaux. J'adore ça!
- Est-ce que vous connaissez Marseille et Carpiagne ? S.P. : Carpiagne, pas du tout! Au Vélodrome, j'ai eu l'occasion de faire une course de championnat de France de "super-motards", il y a une douzaine d'années. Depuis, je n'ai pas fait de compétition dans les alentours. Mais en venant à Marseille, on retrouve le soleil et les gens ont le sourire. C'est toujours un plaisir.
- Avez-vous douté de la tenue de l'Enduro ? S.P. : Je n'ai pas suivi toutes les étapes. Mais Maya a des arguments qui font pencher la balance à chaque fois de son côté. C'est bien, parce que c'est quelqu'un qui se donne pour la moto, qui se bat contre les problèmes écologiques. On doit le remercier pour ce qu'il fait. Puis, les motos par rapport aux chars, ce n'est rien...
- Est-ce que vous allez cocher le "MMM" comme une date incontournable de votre calendrier ? S.P. : Attendons de voir. Mais, il n'y a pas de raison pour que je n'apprécie pas. Surle papier, ça correspond à ce que je recherche: prendre du plaisir
Arnaud VITALIS La Provence