[Vidéo] Etape 2 Rallye Oilibya Maroc: Barreda l’emporte avant une pénalisation…

Au départ de la 2ème étape du Oilibya du Maroc, entre Erfoud et Merzane, ceux qui avaient sortis les pelles la veille, avaient bien l’intention de ne pas y toucher durant la journée. Pourtant, le menu du jour était copieux en matière de dunes, de sable et de terrain sablonneux. Ceux qui savent tout, annonçaient que la pluie avait dû modifier la nature des dunes et qu’elles seraient porteuses ! Mal leur en pris ! Elles étaient aussi molles qu’un « chamallow », l’erg Chebbi reste imprévisible qu’il soit traversé dans un sens ou dans l’autre, il en fait perdre la tête !

Motos

Côté motos, les pilotes ont effectué une grande traversée avec de multiples changements de cap. D’où, à l’arrivée des commentaires succulents sur leur égarement et leur jardinage. On se perd mais on se récupère très vite en particulier chez les pilotes professionnels. Chez les amateurs, la démarche est différente, ils roulent en peloton pour partager d’intenses moments, pour s’accorder aussi à cette magie. Ce sont les ingrédients offerts chaque jour par le Oilibya du Maroc, que les motards et quadeurs dégustent sans modération.
Ne demandez surtout pas à Joan Barreda le descriptif du décor. Il vous répond sur le sujet qui justifie sa présence : sa folle course dans les dunes et son souci de conserver la tête du rallye, objectif atteint au terme de cette 2ème étape… A peine avait-il franchi le damier à Merzane, son regard s’échappait sans cesse vers l’horizon ! Qui allait débouler après lui, Paulo Gonçalves ou Marc Coma ? La réponse tombait après plus de 2 minutes d’attente, c’était l’Espagnol, Coma. Il raconte : [bi] « J’ai poussé très fort dès le départ. J’ai pris un gros avantage sur mes rivaux mais, au km 170, au passage d’un oued, je me suis trompé. L’avance a fondu… » [/i] comme neige au soleil puisque l’Espagnol écopait de 30 minutes de pénalité en raison d’un excès de vitesse sur du goudron. De ce fait, Marc Coma devient le leader du Oilibya du Maroc au soir de cette étape 2.
Marc Coma deuxième de l’étape du jour s’est fait grillé par le jeune pilote de chez Honda Jérémias Israël Esquerre, dernier rentré de chez Honda.
« L’étape était courte mais complexe ! La première partie se voulait compliquée mais j’ai roulé très vite. J’ai réfléchi, comme je le fais chaque jour pour savoir si je devais attaquer davantage ? J’ai différé mon action… » a annoncé le Catalan qui se réserve sur les 4 étapes restantes.
A l’arrivée, Paulo Gonçalves accusait le coup après un problème avec ses instruments de navigation. « J’ai tout arraché… » a simplement déclaré le malchanceux, 5ème de l’étape alors que son équipier, le Chilien Jérémias Israel-Esquerre rentrait dans la zone d’arrivée pour apprendre qu’il signait le deuxième chrono du jour. « Je m’habitue parfaitement à mon Honda et suis heureux de mon chrono… » après avoir écopé de 2 heures de pénalité la veille en raison d’un way-point manqué.
Sam Sunderland (KTM) [b], 3ème de l’étape occupe la 7ème au général ; [b]Helder Rodrigues (Honda) 4ème de l’étape et 3ème au général… Ruben Faria (KTM), 6ème a déclaré s’être perdu dans les dunes, Chaleco Lopez (KTM) 7ème a roulé sans forcer pour ne pas commettre d’erreurs « je ne suis pas ici pour attaquer » a précisé le Chilien.
Nombreux sont ceux qui se sont égarés, Jordi Viladoms (KTM) , Joan Pedrero et Alain Duclos les deux pilotes Sherco, quant à Laia Sanz (Honda) c’est sous un tollé d’applaudissements qu’elle ôtait son casque avant de déclarer : « J’ai chuté à une quinzaine de kilomètres, j’ai un peu mal aux côtes… » avoua t’elle avec une grimace.

Quad

En Quad, Rafal Sonik poursuit son festival et s’impose comme la veille. La féminine Camélia Liparoti termine deuxième.
En Enduro Cup, Eric Schiano remporte l’étape et, du même coup prend la tête de la catégorie au détriment de Philippe Dasse. « Belle journée » a reconnu le vainqueur. « Le terrain était varié et la traversée des dunes magnifique. Un peu de navigation pour saler le tout avec beaucoup de pilotage et vous avez devant vous, un homme heureux de sa journée ! »

Autos : Match à trois ! Le «Prince Al-Attiyah» s’impose !

Sur la ligne d’arrivée, à l’horizon, un sacré vent de sable s’est levé ! Il est créé par trois furieux, Orlando Terranova (Mini) , Giniel de Villiers (Toyota) et Nasser Al-Attiyah (Mini) ! Ils foncent vers le point stop et c’est à celui qui passera sous l’arche le premier, ce qui ne signifie pas qu’il aura gagné ! Pourtant, le Toyota Impérial de Giniel déboule en tête suivi par le « Prince » Nasser, ferme la marche, Orly !
Casque ôté, Nasser se dirige d’un pas décidé, grand sourire aux lèvres et parlent à l’oreille de Giniel. Impossible de percevoir leur échange mais, les deux se marrent ! Nasser en dévoilera quelques minutes plus tard le contenu : « Au km 45/50 environ, Giniel en ma compagnie, nous sommes revenus sur Orlando (Terranova) ! Impossible de le doubler. Au CP2, je lui ai grillé la politesse, sur une accélération fulgurante, il m’a repassé. A maintes reprises, nous avons roulé cul à cul et portière contre portière… sans parvenir à mes fins… Presque au but uniquement, Giniel a pris des traces, moi d’autres et Orly encore d’autres et c’est ainsi que nous nous sommes présentés à vous ! » Un beau et grand scénario digne d’une bagarre musclée en circuit et peu habituelle dans les grandes étendues comme celles offertes par le Oilibya du Maroc.
Une étape 2 marquante avec la prise de pouvoir de Nasser Al-Attiyah, vainqueur également de l’étape. De Villiers termine deuxième : « A défaut de pouvoir rouler comme nous le pouvions, la navigation a compensé ! Avec un Mini diesel sur-vitaminé que faire ? Terranova aurait mérité une fessée ! » a déclaré le Sud-Africain dans un éclat de rire !
Nani Roma (Mini) parti dans le gros du peloton ce matin, effectuait une remontée époustouflante : « dans la poussière pas évident de doubler nos prédécesseurs moins rapides dans la première partie. Si hier, avec mes trois crevaisons ce ne fut pas notre journée, aujourd’hui elle le fut davantage » a commenté l’Espagnol vainqueur du Dakar, 3ème de l’étape et 9ème au général. Orlando Terranova se classe 4ème du secteur (3ème au général) et s’est aussitôt échappé afin d’éviter toutes explications avec ses adversaires.
Le leader de la Coupe du Monde, Vladimir Vasilyev 5ème, tente comme il le précise : « de ne pas perdre trop de temps sur Nasser (Al-Attiyah). Nous vivons une course dans la course pour l’attribution du titre mondial. Je dois pousser davantage pour ne pas me laisser distancer » annonce le pilote d’un des Mini.
Bernhard Ten Brinke (Toyota Overdrive) a encaissé deux crevaisons puis, s’est calmé n’ayant plus de munition de rechange (11ème). Luis Alvarèz (Toyota Overdrive) rentré la veille à la corde après la casse de la transmission s’est racheté ce jour en se classant 8ème devant Marek Dabrowski (Toyota Overdrive) qui se plaignait auprès du patron de l’équipe Jean-Marc Fortin de suspensions trop dures.
Auteur d’un parcours sans faute hier, Thierry Magnaldi sur le Juke Dessoude a pêché : « Une faute de débutant sur la pression des pneus dans les dunes. Puis entre le CP1 et CP2, une crevaison lente s’est déclarée. C’est rangeant mais, je retiens la leçon ! »
En Open, Jérôme Pélichet – Eugénie Decré (Toyota Overdrive) remportent la spéciale et prennent le commandement de la catégorie.
Gerard De Rooy (Iveco) conserve l’avantage au classement général Camions malgré la victoire de l’Iveco de Johannes Stacey.

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